Une séance spéciale de questions au gouvernement sur le nucléaire avait lieu la nuit dernière dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale. Constatant que « toutes les évaluations financières préalables réalisées jusqu’à aujourd’hui se sont révélées fausses et largement sous estimées » Joël GIRAUD a déclaré, au nom du groupe des radicaux de gauche, que pour « effectuer des choix en connaissance de cause et tempérer les débats idéologiques », il convient de disposer d’un « outil permettant une évaluation fine et fiable des coûts », se demandant au passage perfidement si c’est « le nombre trop important d’inconnues dans l’équation ou des raisons politiques et financières qui entrainent une estimation et un chiffrage plus sincères ». Il a ensuite rappelé avoir, sur le mix énergétique, déposé des amendements sur la loi relative à la transition énergétique pour inscrire des paliers intermédiaires avant d’atteindre les 50 % d’énergie nucléaire en 2025 et les 40 % d’énergies renouvelables en 2030, amendements destinés à crédibiliser le processus mais rejetés à l’époque. Le député PRG des Hautes-Alpes a donc interrogé le gouvernement sur ces objectifs intermédiaires tant l’horizon annoncé semble difficile à atteindre. Joël GIRAUD n’a pas obtenu de réponses précises à l’ensemble de ses interrogations si ce n’est la réaffirmation de la volonté de mieux anticiper sur l’évaluation possible des coûts en réorganisant EDF et AREVA tout en ne maîtrisant pas les prescriptions de l’autorité de sécurité nucléaire. De même sur la moindre dépendance du nucléaire (près de 80 % aujourd’hui) c’est une volonté qui a été à nouveau explicitée. Là où il y a une volonté, il y a certes un chemin mais le Président du Conseil National de la Montagne qu’est Joël GIRAUD l’a trouvé « bien étroit avec une pente un peu raide ».
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