Le député PRG des Hautes Alpes, Joël Giraud, estime après la très forte mobilisation du mardi 7 septembre, que « le gouvernement consent à lâcher du lest mais reste campé sur ses positions » en l’occurrence la pénibilité, la retraite des mères de familles, la fonction publique après 15 ans d’exercice, les salariés à carrières longues ainsi que les « poly-pensionnés » .
Ce projet de loi fondamental est nécessaire et inéluctable pour l’avenir de la couverture sociale et économique des retraités français. Il aurait pu être porté par toute la classe politique, puisque la retraite n’est ni de droite ni de gauche. Le constat et le diagnostic, sont largement partagés mais les moyens et les méthodes utilisés pour parvenir aux objectifs définis sont diamétralement opposés.
Le manque de souplesse et l’arrogance affichée par le gouvernement suffisent à polluer le climat dans lequel les parlementaires travaillent.
Poussé par la rue mais aussi par la détermination des parlementaires de gauche à l’Assemblée Nationale, le gouvernement marque un premier recul en consentant à proposer quelques 13 amendements sur son propre projet de loi qui n’apportent aucun changement au cœur même de la loi.
Le comportement anti démocratique du gouvernement provoque des réactions immédiates, d’ailleurs le 23 septembre prochain, les syndicats se mobiliseront à nouveau pour protester contre cette réforme qui ne correspond pas à nos attentes.
Au regard de l’importance que revêt cette loi, il lui paraît capital que le gouvernement fasse preuve de courage en acceptant de revoir les principes de financement de la retraite. Il faut qu’il accepte de bousculer les fondamentaux de la droite en puisant dans le fameux bouclier fiscal et en explorant de nouvelles sources de financement
Quand on sait que rien n’a été demandé aux établissements financiers, que la contribution des hauts revenus et des revenus du capital sera deux fois moindre que celle des fonctionnaires dont les salaires seront gelés dès 2011.
Aussi, et surtout, le député haut-alpin ne peut supporter une nouvelle injustice à l’encontre des salariés qui porteront « 90% de l’effort de la réforme du gouvernement ». « C’est donc une fois de plus les plus démunis et les plus défavorisés qui sont mis à contribution » déplore t-il.