Joël Giraud, Député PRG des Hautes-Alpes est inquiet pour le statut des pompiers volontaires qui pourrait bien évoluer prochainement. Aujourd’hui, leur activité est rémunérée à l’intervention mais l’Europe envisage de considérer les choses autrement. Les pompiers seraient alors des travailleurs comme les autres …
C’est une directive européenne qui a mis le feu aux poudres en assimilant l’activité des pompiers à un travail. Ainsi, l’indemnité du pompier serait transformée en salaire avec les cotisations qui vont avec ! Mais cela risque de bouleverser toute l’organisation des secours et mettre en cause le volontariat !
A ce titre, l’instauration d’un repos de sécurité de onze heures, qui pourrait s’imposer au sapeur-pompier volontaire si celui-ci est assimilé à un travailleur, l’empêcherait de prendre des gardes après son travail, comme cela se fait actuellement.
« Imaginons un salarié qui a fini sa journée vendredi à 17 heures, il devrait bénéficier d'un repos de sécurité de 11 heures, il ne pourra donc pas être d'alerte dans la nuit de vendredi à samedi. Comment le remplace-t-on ? On ne peut pas aligner le temps de travail d'un pompier sur celui d'un autre salarié », estime l’élu haut-alpin.
Si l’intention de protéger le salarié apparait louable, toutefois, la mise en œuvre d’une telle directive n’est pas sans poser de problème dans la mesure où le volontariat est très présent au sein des sapeurs-pompiers de France avec environ 80 % de pompiers volontaires.
« Jusqu'à présent, le pompier volontaire reçoit une indemnité. Si l'Europe demande de verser un salaire, il faudra payer des charges, la CSG, ce sera la fin de tout » estime le député PRG des Hautes-Alpes. C'est pourquoi Joël Giraud souhaite que soit écrit noir sur blanc ce qu'est le volontariat : « l'engagement librement consenti par un citoyen se mettant au service de la communauté ». Le Député vient d’ailleurs d’interpeller le gouvernement à ce sujet et lui demande de « clarifier la notion de volontariat au travers d’une définition juridique du pompier volontaire inexistante jusqu’à présent » avec la ferme volonté d'obtenir un statut juridique les protégeant.
Bonjour Monsieur Giraud,
Un parallèle avec votre intervention :
Les personnels qui ont assumé les fonctions de "chef de centre" lors de la vaccination étaient souvent des retraités qui s'étaient mis au service momentané de l'État par sens civique.
J'estime qu'ils auraient du toucher des indemnités (sans prélèvements sociaux et sans impôts).
Il n'en est rien, ils ont reçu une feuille de paie !!!
Ils se sont retrouvés de fait salariés de l'État !!!
Cordialement.
Alain Daget
Rédigé par : Alain DAGET 2 rue Guynemer 57970 YUTZ | 07 octobre 2010 à 18:37