L’Autorité de la concurrence s’est prononcée en faveur de la fin du monopole, et un rapport du Conseil économique, social et environnemental a suggéré « un partage plus équilibré des droits de commercialisation des pièces couvertes par des droits de dessin et modèles entre les constructeurs et les équipementiers ». A l’heure actuelle, 11 pays européens, parmi lesquels l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne et l’Italie, ont déjà de fait libéralisé le marché.
En France, la loi protège les pièces détachées automobiles au titre des dessins et modèles sur le marché secondaire des pièces de rechange. La vente et la production des pièces de carrosserie sont donc contrôlées par les constructeurs, tandis que la commercialisation des pièces mécaniques est libre. Ce monopole contraint les consommateurs à se soumettre aux conditions de vente (notamment tarifaires) imposées par les constructeurs. En conséquence, les prix ont augmenté de 26 % entre 2005 et 2010 alors que les prix à la consommation ont augmenté de 7,63 % sur cette période. Pourtant, les pièces « alternatives » sont moins chères et tout aussi sûres. En effet, tout comme pour les pièces mécaniques, la libéralisation des pièces de carrosserie n’aurait pas d’effets négatifs sur la sécurité des pièces de carrosserie.
Selon la plateforme « Libère mon auto » qui rassemble associations de consommateurs et d’automobilistes et fédérations de professionnels de l’automobile, l’ouverture à la concurrence devrait permettre de faire baisser les prix de 34 % en moyenne lorsque le consommateur choisit des pièces alternatives. Il convient donc de remettre en question le maintien de ce monopole préjudiciable aux consommateurs
Il lui demande donc quelles sont les propositions du gouvernement pour lever les freins à la concurrence sur le marché des pièces de carrosserie automobiles.
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