Les membres de la commission des affaires économiques de l'AN ont auditionné ce mercredi 22 octobre le Pdg du groupe Lafarge, Bruno Lafont. Le député des Hautes-Alpes, a saisi cette occasion pour interpeller le Pdg sur deux conséquences de la prochaine fusion du groupe français avec le groupe suisse Hocim. En premier lieu quelles seront les incidences fiscales et économiques pour la France de la localisation du siège du nouveau groupe en Suisse et deuxièmement que peut-on en attendre en termes socio-économiques relativement à l'emploi. Deux sujets majeurs qui inquiètent les élus et leurs concitoyens.
Enfin, Joël Giraud est revenu sur un dossier qui lui tient particulièrement à coeur, l'ajournement sine die de l'écotaxe. Profitant de l'expérience du leader de l'un des fleurons français du ciment, qui affiche clairement ses ambitions en terme de développement durable, le député haut-alpin a souhaité avoir son point de vue sur l’Ecotaxe et les difficultés rencontrées en France pour sa mise en place.
Bruno Lafont a précisé que les conséquences de la fusion sur l’emploi industriel seraient nulles et devraient être bénéfiques sur les emplois du Centre de Recherche, dont il confirme qu’il reste basé en France à l’Isle d’Abeau et dont la vocation à croître devrait être confirmée avec une hausse des investissements, rendue possible avec la nouvelle taille du groupe. Concernant les fonctions centrales, il a confirmé que les conséquences de cette fusion resteraient limitées et réparties entre la France et la Suisse.
Le Pdg de Lafarge, engagé dans différents cercles de réflexion autour du développement durable, a confirmé qu’il était plutôt favorable à l’écotaxe, dont toute la complexité résidait dans la mise en œuvre et que le devoir des gouvernements était effectivement de donner les directions permettant d’atteindre les objectifs, ceci étant particulièrement valable en matière de politique de réduction du CO2.
Vous pouvez visionner l'intervention de Joël Giraud en suivant le lien ci-dessous:
http://youtu.be/Ku95QeP419A