A l’occasion de la séance des questions orales sans débat du jeudi 8 décembre 2011 à l’Assemblée nationale, Joël Giraud, député des Hautes-Alpes, est intervenu, une nouvelle fois, au sujet des dysfonctionnements de la desserte ferroviaire des Alpes du Sud.
Tous les sujets relatifs à la dégradation de la desserte ferroviaire des Alpes du Sud ont été passés en revue par le parlementaire haut-alpin : promesses non tenues, incapacité d’informer les usagers, impossibilité de réserver dans le train de nuit, futur cadencement des TGV ne permettant plus d’assurer des correspondances efficaces à Valence, trains supprimés sur la ligne Gap-Grenoble parmi les plus fréquentés, transbordements par car à la desserte diurne Briançon-Valence ; autant d’éléments attestant du désordre ambiant.
Alors que la convention signée entre l’Etat et la SNCF, le 13 décembre 2010, en faveur des trains d’équilibre du territoire devait garantir « une desserte équilibrée et durable sur l’ensemble du territoire » force est de constater que « ce n’est manifestement pas le cas » a déploré Joël Giraud compte-tenu « de la gravité de la situation à quelques jours de l’ouverture de la saison touristique hivernale ».
Le député-maire de l’Argentière-La Bessée, qui s’est malheureusement heurté à l’autisme du gouvernement, ne peut pas se satisfaire des éléments de réponse indiqués par le Secrétaire d’Etat au Logement - Ministre commis d’office pour répondre à la question du député suite aux multiples désistements de ses collègues alors que la question de Joël Giraud était adressée à la Ministre de l’Ecologie, du développement durable, des Transports et du Logement - qui a préféré se réfugier derrière des faux-fuyants plutôt que de répondre à la question du parlementaire.
En effet le gouvernement considère, comme le Président de la SNCF, que la mise en réservation tardive de certains trains de nuit, dont le Paris – Briançon, est avant tout due au programme de rénovation et de modernisation du réseau ferroviaire actuellement en cours depuis l’été dernier, comme si ces dysfonctionnements, maintes fois signalés par le député des Hautes-Alpes, n’existaient pas avant le début des travaux ! Arguments irrecevables pour Joël Giraud qui l’ont fait sortir de ses gonds. « Cela pourrait passer pour un gag si le sujet n’était pas si grave », s’est-il indigné, avant de rappeler, une nouvelle fois que l’Etat est Autorité Organisatrice des Transports de ce train d’équilibre du territoire (TET) et qu’à ce titre « de l’argent public est investi alors que le service n’est pas rendu » avant d’ajouter qu’« au final, c’est le conseil régional PACA qui se retrouve obligé de jouer le rôle de médiateur entre la SNCF et RFF à la place de l’État dans la mesure où il n’assume absolument pas ses responsabilités au titre d’autorité organisatrice des TET »
Dans le collimateur du député radical de gauche, qui plaide pour l’instauration « d’une nouvelle gouvernance qui permettrait d’avoir un gestionnaire intégré et unifié qui rassemble toutes les compétences », le système mis en place entre la SNCF et RFF qui ne fonctionne plus.
« La moindre des choses serait que l’État participe aux réunions lorsque nous tentons de rétablir le dialogue entre deux entités qui se parlent très peu » s’est insurgé Joël Giraud devant cette non réponse du gouvernement alors que « le train de nuit Paris – Briançon n’a jamais circulé normalement, travaux ou pas travaux, depuis la mise en place de la convention ».
Retrouvez l'intervention du député en vidéo : Téléchargement QOSD 081211 dysfonctionnements desserte ferroviaire Alpes du Sud, ainsi que le compte-rendu des débats : Téléchargement Compte rendu des débats Questions orales sans débat 081212 Fonctionnement de la ligne Paris-Briançon