Lors de l’audition de M. François Jacq, Président-directeur général de Météo France, à l’Assemblée nationale, mercredi 2 mars, Joël Giraud a souhaité en qualité de Président du Comité de Massif des Alpes, conjointement avec son collègue Martial Saddier, député de Haute-Savoie et Président de la commission permanente du Conseil national de la Montagne (CNM), connaître sur quels critères objectifs reposent la fermeture programmée de la moitié des antennes départementales de Météo-France à partir de 2012 - l'objectif étant de réduire de 108 à 55 le nombre des implantations métropolitaine de l'établissement.
L’élu savoyard a rappelé le gâchis que représenterait la fermeture de ces sites en zones météorologiques spécifiques notamment ceux situés sur les territoires ruraux et montagneux.
En effet, « la suppression des missions connexes des services météos liées notamment à la sécurité en montagne, comme la surveillance des manteaux neigeux et la prévision de son évolution, serait particulièrement préjudiciable » indique l’élu haut-alpin, alors que la France demeure la première destination touristique mondiale.
Malgré les engagements de la direction de Météo France et du gouvernement quant au maintien des centres départementaux dans les zones où il y a des risques spécifiques comme les zones de montagne - notamment le maintien du centre départemental de Briançon - il plane cependant un doute quant au maintien de la totalité des 9 centres départementaux de montagne actuellement en place.
Doute que n’a pas dissipé François Jacq, qui s’est contenté de répondre que les zones de montagne conserveront des implantations dédiées, sans préciser toutefois ni leur nombre, ni leur localisation. Météo-France envisage toutefois le maintien de 6 centres dédiés à la mer ou à la montagne alors qu’il en existe 9 à l’heure actuelle pour la seule montagne.
La direction de Météo-France semble considérer que le nouveau modèle, appelé AROME, permettra de maintenir la qualité des prévisions sans expertise locale, et que contrairement à certaines idées reçues il n’est pas forcément nécessaire d’être implanté localement pour faire une prévision locale !!!
« Les arguments liés aux évolutions technologiques sont irrecevables de part l'obligation d'une expertise locale des prévisionnistes départementaux, notamment en zone de montagne » indique le député PRG, avant de rappeler une nouvelle fois qu’« il est vraiment important que soit prise en compte la spécificité des territoires de montagne. Les informations fournies par ces centres sont primordiales autant sur la prévention que sur la sécurité. La sécurité publique d’un territoire doit passer avant l’aspect comptable».
Joël Giraud, après l’annonce du plan de restructuration de l'établissement public à caractère administratif, était déjà intervenu à l’Assemblée nationale sur le sujet, en juillet 2009, en exigeant l’ouverture d’une négociation sur les critères retenus et avait obtenu de la part du gouvernement l’engagement que « satisfaction sera donnée à tous les parlementaires qui s’intéressent à la situation du centre météo de leur département ».
Aujourd’hui compte tenu du flou qui entoure toujours le maintien de l’ensemble des 9 centres départementaux de montagne, on peut se demander si cet engagement va finalement être tenu.
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La question :
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La réponse :
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