Joel Giraud, député des Hautes-Alpes, rappelle que les députés et sénateurs radicaux de gauche se sont aussi fortement opposés à la réforme des conseils généraux voulue par le gouvernement Fillon qu’à celle voulue par le Gouvernement actuel.
Si la première réforme avait des conséquences encore plus graves (absence de parité y compris dans les conseils régionaux, multiplication par 2 du nombre de conseillers régionaux), l'actuelle reprend un principe de sous-représentation de la ruralité qui ne saurait les satisfaire.
En effet, même avec les amendements obtenus par les élus de l'Association Nationale des Elus de la Montagne (ANEM) permettant de moduler la représentation des cantons plus fortement en zone de montagne, les régions vastes mais faiblement peuplées font les frais de cette réforme.
Dans les départements de montagne où existe une grande métropole (Grenoble, Toulouse...), certains cantons sont regroupés par 6 alors même que les villes seront surreprésentées sur des compétences (routes départementales, transports scolaires ...) qui ne les concernent pas !
La cartographie des cantons hauts-alpins a, de plus, le défaut de ne pas tenir compte des frontières des circonscriptions électorales, des réalités des territoires (que fait la commune de la Batie Neuve isolée avec les cantons de Chorges et Savines ?), des intercommunalités (les communes membres de l'agglomération de Gap ne sont pas regroupées avec la ville centre). Elle est, au-delà de la conséquence d'un texte déséquilibré, le fruit d'une méconnaissance des enjeux de ces territoires.
Joel Giraud rappelle en outre avoir appelé de ses vœux un scrutin proportionnel pour les élections départementales identique à celui des régions avec, comme subdivisions, des intercommunalités regroupées car l'enjeu est d'élire un ou une présidente sur un programme clair, en tenant compte de la diversité des territoires et surtout de leur structuration en faveur de l'économie et de l'emploi.