Le camp de « Jeune Nation » a été maintenu, Joël Giraud saisit Bernard Cazeneuve
Interdit par le préfet des Hautes-Alpes, le « camp-école » de « Jeune Nation » et réunissant des jeunes nostalgiques du maréchal Pétain, qui était initialement prévu à Salérans, s’est malgré tout déroulé du 11 au 17 juillet dans des « massifs montagneux, quelque part en France », selon le site du Parti nationaliste français (PNF Lorraine). Le site publie une photo, sur laquelle figurent une cinquantaine de participants (dont des enfants en bas âge), tous de dos, à l’exception d’un homme, et un panneau sur lequel est inscrit : « Coucou Valls! « Camp » même! » Dans un courrier adressé à Bernard Cazeneuve, le député (PRG) des Hautes-Alpes, Joël Giraud, demande quelle suite le ministre entend donner à cette affaire.
« Jeune Nation » est une mouvance inspirée de l’Œuvre française et des Jeunesses nationalistes, groupuscules dissous par le gouvernement à la suite du meurtre du militant d’extrême-gauche Clément Méric. Il organise chaque été un camp, qui s’est déjà déroulé à deux reprises à Salérans, dans la plus grande discrétion. Ce qui n’a pas été le cas cette année, à la suite de la révélation, fin mai, de la tenue de ce camp par L’e-media 05.
Sur le site Lorraine nationaliste, un participant à ce camp publie un compte rendu. Au passage, il ne manque pas de dénoncer la décision du préfet en termes choisis : « Force est de constater que la pourriture élitiste se préoccupe moins de la terreur islamique que de nous autres, amoureux de la France, toujours en ligne de mire ! » Avant de faire le parallèle avec l’agression perpétrée au village-vacances de Lagrand, quelques jours plus tard.
Le camp a été « relocalisé » dans un endroit tenu discret, « dans des conditions plus spartiates » et la froidure. « Heureusement, les séances de sport matinales, les veillées autour du feu de camp et un gobelet de vin aux repas nous ont permis de résister aux intempéries (…), explique ce militant. Comme chaque année, marche en montagne au fanion de jour, marche de nuit au béret, boxe, tyrolienne, pont de singe, ordre serré, séances d’instruction politique et historique, service de bois et chants à la veillée ont rythmé le camp. »
Bref, de quoi souder les participants dans leur « résistance opiniâtre » face « au grand remplacement et au judaïsme maçonnique qui ravage notre société »…
Pour Joël Giraud, saisi par l’association Mémoire Résistance en Hautes-Baronnies, « il est déplorable qu’un tel groupuscule puisse agir impunément en sachant que leur première manifestation a été interdite et que des troubles (dégradations, tags…) ont été commis en réaction à cette interdiction », écrit-il à Bernard Cazeneuve.
La lettre de Joël Giraud :
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