Joël GIRAUD

Article Dauphiné Libéré du 4 juillet 2016

Article Dauphiné Libéré du 5 juillet 2016

Publié le 05/07/2016 à 06:00 

Le souvenir de Michel Rocard a plané sur la fête de Clapeyto

Tous les premiers dimanches de juillet, les familles de Brunissard perpétuent la fête à Clapeyto. L’alpage où jadis les chalets les accueillaient pendant l’estive de leurs troupeaux.

Le pasteur André Honegger a célébré l’office religieux de confession protestante devant une assemblée disséminée sur la prairie, sous les rhododendrons en fleurs. Initialement célébrée à la mi-août, cette fête a été déplacée en juillet à la demande de l’office de tourisme, pour offrir une autre fête d’alpage avant celle de Furfande en août. Les habitants de Brunissard ont donc décidé de la faire coïncider avec la corvée du début du mois de juillet.

Le souvenir du scoutisme des années 1940

Puis, Pierre Blanc, ancien maire d’Arvieux, a évoqué la disparition récente de Michel Rocard, l’ancien Premier ministre, qu’il avait rencontré et dont les moins jeunes se souviennent très bien. En effet, à la fin des années 1940, lorsqu’il avait 14 ans, il était venu à Clapeyto dans un camp de scout. C’est là qu’il a rencontré Robert de Caumont, ancien député maire de Briançon. Lorsqu’il était étudiant, il a fréquenté la “Fédé”, le centre de vacances de la Fédération des étudiants unionistes de France, situé à La Chalp.

Par la suite, son attachement à la région lui a donné à maintes reprises l’occasion d’y revenir. Comme Premier ministre sous Mitterrand, il a présenté la loi Montagne lors d’une réunion à Arvieux. Il y a une quinzaine d’années, avec Robert de Caumont et Joël Giraud, député-maire de L’Argentière, il partageait un apéritif offert par Marc Blanc dans le chalet Jean Blanc-Fine, toujours à Clapeyto.

 

Lien vers l'article du Dauphiné Libéré : http://c.ledauphine.com/hautes-alpes/2016/07/05/le-souvenir-de-michel-rocard-a-plane-sur-la-fete-de-clapeyto

Article du Dauphiné Libéré du 4 juillet 2016

Lu sur le site Web de la radio Alpes 1

Hautes-Alpes : « un homme lumineux nous a quittés » pour J. Giraud après le décès de M.Rocard

03 Juillet 2016

CARNET NOIR / Le député revient sur quelques moments forts

- Hautes-Alpes -

Les hommages se multiplient après le décès de Michel Rocard ce samedi. « Un homme lumineux nous a quittés », pour Joël Giraud. « Celles et ceux qui ont eu le privilège de le côtoyer éprouvent aujourd’hui le sentiment d’avoir perdu un proche » poursuit le député des Hautes-Alpes qui dans un communiqué revient sur quelques moments forts passés avec Michel Rocard, « lors de la campagne des européennes de 2004 ou je l’avais fait parcourir ces Hautes Alpes qu’il connaissait bien, il y avait eu ces rencontres hors du commun. »

Lien vers le site d'Alpes 1 : http://alpesdusud.alpes1.com/news/hautes-alpes/51815/hautes-alpes-un-homme-lumineux-nous-a-quittes-pour-j-giraud-apres-le-deces-de-m-rocard

Un homme lumineux nous a quittés

En ces temps où les égoïsmes et les peurs paralysent la société, où la violence et le terrorisme sont à nos portes, un homme lumineux nous a quittés, Michel Rocard ; signe du destin en même temps qu'une conscience du monde, Elie Wiesel.  Celles et ceux qui ont eu le privilège de le côtoyer éprouvent aujourd’hui le sentiment d'avoir perdu un proche.

Lors de la campagne des européennes de 2004 où je lui avais fait parcourir ces Hautes-Alpes qu'il connaissait bien, il y avait eu ces rencontres hors du commun. Avec Miloud Oukili le clown franco-algérien dans la simplicité d'un bar d'Embrun, cet homme qui sortait les enfants des égouts de Roumanie où ils vivaient pour monter avec eux une troupe de cirque. Avec mon ami l'ancien conseiller général du Queyras Jean-Claude Catala qui avait eu la bonne idée de nous réunir pour une soirée de bonheur simple avec la famille Blanc d'Arvieux qui l'avait hébergé pendant ses années de scoutisme.  La montée le lendemain à Clapeyto avec son compagnon de route Robert de Caumont où,  malgré les névés,  il avait retrouvé ses jambes de 15 ans, passant de l'émotion devant la stèle du pasteur Cadier à l’éclat de rire en se remémorant  ses premières amours dans le chalet des éclaireurs unionistes. Un homme pétri d'humanisme et de solidarisme qui regardant ces sommets du Queyras qu'il gardait dans son cœur pensait et mettait en œuvre une nouvelle société où le mouvement était perpétuel ... loin des immobilismes actuels. 

Vous qui de Brunissard ou du lac Néal passez aux chalets de Clapeyto, pensez à lui, il n'est pas loin, juste de l'autre côté du chemin.

Joël Giraud

Député des Hautes-Alpes