Lu sur le site web du Dauphiné Libéré : http://c.ledauphine.com/hautes-alpes/2016/06/09/des-initiatives-locales-meritent-d-etre-connues - Publié le 09/06/2016
Le président de la République a renoncé aux coupes budgétaires dans le secteur de la recherche : êtes-vous soulagé ?
Je me réjouis de cette décision du président. La recherche a été préservée des économies depuis le début du quinquennat. Les moyens pourraient même augmenter. C’est une piste sur laquelle on réfléchit.
Quel est le budget alloué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche ?
15 milliards d’euros. C’est le troisième budget après l’Éducation nationale et la Défense.
L’enseignement supérieur est très peu représenté dans les Hautes-Alpes, avec très peu de filières. Est-ce un problème d’aménagement du territoire ?
Les sections BTS font partie de l’enseignement supérieur. Il y en a à Gap, Embrun, avec la section tourisme, à Briançon. Des sections BTS, on en compte un peu partout dans le département, et elles ont du succès. Il y a l’IUT de Gap aussi. Le reste est hors département. Mais ce n’est pas spécifique à votre département. C’est une question d’aménagement du territoire.
Les Haut-Alpins doivent-ils se résoudre à laisser filer leur “jeunesse” vers les grands centres universitaires ?
Pour les maîtrises ou doctorats, les jeunes partent. Mais partir ne veut pas dire départ définitif. À Grenoble, il existe le diplôme universitaire étudiant-entrepreneur.
Une fois les études terminées, les jeunes peuvent localiser leur entreprise dans les Hautes- Alpes. Il faut peut-être aussi réfléchir au type d’infrastructures comme les pépinières d’entreprises qui peuvent accueillir les étudiants de retour chez eux.
Il existe dans le 05 des sites de niche (la Galerie de l’Alpe au jardin alpin du Lautaret, l’océan océanique en roches magmatiques du Chenaillet à Montgenèvre, l’observatoire de Château-Renard à Saint-Véran, Polyaéro à Tallard) : comment capitaliser sur ces sites pour les développer ?
Un certain nombre de sites peuvent imaginer monter des projets à vocation scientifique en se rapprochant d’universités ou d’organismes de recherche. L’autre solution réside dans les sciences participatives.
Il existe des programmes scientifiques qui font appel à des amateurs éclairés. C’est une vraie stratégie.
Quelle symbolique souhaitez-vous donner à votre visite dans le département ?
Il y a des initiatives associatives locales ou organismes qui méritent vraiment d’être connus, reconnus et valorisés. Il y a des promesses intéressantes comme le Cembreu (Centre européen médical bioclimatique de recherche et d’enseignement universitaire, NDLR) qui se font autour des affections respiratoires. Et, enfin, je serai là parce que Joël Giraud (député-maire, NDLR), cet avocat du territoire, m’a invité.
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