Lu sur le site du Dauphiné Libéré : http://c.ledauphine.com/hautes-alpes/2016/05/14/le-ministre-baylet-face-a-la-haute-romanche
Par Audrey LUNGO | Publié le 14/05/2016 à 06:00
Le ministre Baylet face à la Haute-Romanche
Pas d’annonce fracassante. Pas de joutes verbales avec habitants, chefs d’entreprise ou collectif du Chambon. Non, rien de tout ça, hier.
La venue du ministre de l’Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales, Jean-Michel Baylet, était attendue. Après Manuel Valls, il est le deuxième ministre à fouler le sol de la Haute-Romanche, après l’effondrement de la voûte du tunnel du Chambon.
Le maître mot, répété à de multiples reprises, hier, « solidarité » ; celle de l’État, qui a participé au financement de la route de secours. Mais élus et socioprofessionnels ne sont pas dupes. Malgré cette « délivrance », tous espèrent que les entreprises, artisans, commerçants impactés par la fermeture de la RD1091 se redresseront. Car c’est bien d’économie dont il s’agit.
Le ministre a donc fait face aux questions et inquiétudes des acteurs de la Haute-Romanche. « La solidarité n’est pas un vain mot. Mais c’est l’occasion de se poser des questions et faire évoluer l’économie locale, notait le ministre. Il faut voir si le modèle avant l’accident était pertinent. »
Le maire de La Grave, Jean-Pierre Sevrez, a demandé « un accompagnement dans le temps. La réouverture de la route ne relancera pas l’économie tout de suite ». Après une enveloppe de 300 000 euros débloquée en urgence, 2,5 millions d’euros minimum seront mobilisables sur cinq ans.
Olivier Fons, maire de Villar-d’Arêne, a également demandé un classement en zone franche, ce qui permettrait une exonération des charges fiscales pour les entreprises. « Certaines ont énormément de mal à maintenir leur activité, et elles sont saines. » Mais pour le ministre, pas de zone franche possible.
Le passage au numérique a également été abordé, avec un accent mis sur les sites isolés. Selon des estimations, le redressement du territoire pourrait prendre au moins deux à trois ans.
Commentaires