extrait du site du Dauphiné Libéré :
http://www.ledauphine.com/actualite/2015/12/28/pierre-besnard-jusqu-au-bout-fidele-a-lui-meme
Par L.A-M | Publié le 29/12/2015 à 06:08
POLITIQUE : Pierre Besnard, jusqu’au bout fidèle à lui-même
Deux ans et demi dans les Hautes-Alpes traversés de catastrophes, de polémiques sur les grands projets et finis avec l’état d’urgence. C’est le bilan que le préfet Pierre Besnard, nommé à Montauban au 1er janvier, a revisité hier lors de sa réception de départ. Fidèle à lui-même, il l’a agrémenté d’une vraie émotion et de mots chaleureux pour les Haut-Alpins, mais aussi de piques aussi douces qu’une entrée en mêlée springbok. Petit florilège.
Les Haut-Alpins : « Ils sont dans l’ensemble assez peu méfiants. Ils laissent les clés sur le contact de la voiture, leur maison ouverte. On a parfois l’impression qu’il y a marqué “self-service”. Ils se font voler des outils, des vélos. Ça m’a permis de voir que des vélos coûtaient 3 000 euros. Je n’en ai d’ailleurs jamais utilisé un, heureusement pour le vélo. »
La sécurité sur les routes et les pistes de ski : « Il faut toujours se moquer des Marseillais, sauf en périodes scolaires. » « En moto, les Italiens ne roulent pas à gauche ou à droite, ils roulent à l’ombre. »
L’état d’urgence : « Je me suis autoproclamé général Tapioca. Mais j’ai refusé toute bunkerisation. Cela ne doit pas être une entrave à la vie de tous les jours. »
Les accidents de montagne: « Je sais que je ne serai pas beaucoup suivi sur le sujet. Mais il faut, en montagne, des règles plus drastiques afin d’éviter la mise en danger des secouristes, qui peuvent être menacés par un suraccident. »
Toujours sur les Haut-Alpins : « Il faut sortir de cette curieuse habitude de raisonner à l’échelle des vallées. »
L’intervention des CRS face à la ferme du désespoir montée par les éleveurs excédés par le loup : « Il paraît que j’ai été le premier préfet à faire intervenir les CRS à Gap. J’ai donc permis à cette unité de la police de découvrir ce magnifique département. »
La Poste : « Je n’ai jamais connu autant de problèmes de distribution de courrier postal que dans les Hautes-Alpes, et notamment à Gap. C’est la raison pour laquelle je ne suis pas passé par la Poste pour les bulletins électoraux. »
Le train : « Côté ferroviaire, il y a eu du progrès. Les trains partent à l’heure, même si c’est parfois sans les passagers. »
Les stations de ski : « Les petites stations telles qu’elles sont organisées n’ont pas de modèle économique viable. […] Il ne s’agit pas de les supprimer, mais de les réorganiser. Et le conseil départemental ne peut pas être à chaque fois le pompier. […] Serre Chevalier, je n’ai toujours pas compris. On a trois communes avec des conventions qui veulent chacune tirer un maximum de pognon. C’est la seule station de la Compagnie des Alpes qui soit en déficit. »
Les problèmes d’eau entre Gap et le Champsaur : « Je pensais arriver à régler le problème en arrivant. Je ne comprends toujours pas. Ce n’est pas un problème de personnes, mais d’irrationalité culturelle. »
Les Hautes-Alpes (enfin) : « C’est un département chaleureux où les élus ont de l’empathie pour les gens, sont de vrais républicains. Un département magnifique. »
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