« À la veille de la commémoration de l’armistice et de l’hommage de la Nation à ceux qui sont morts pour la France, il importe de rendre enfin justice aux oubliés de la Grande Guerre.
Entre 1914 et 1918, près de 650 soldats français ont été fusillés pour l’exemple après avoir été condamnés à mort par des conseils de guerre, statuant de manière expéditive et sommaire, sur des chefs d’accusation le plus souvent infondés: refus d’obéissance, outrages et voies de fait sur supérieur, abandons de poste, etc.
Depuis, en un siècle, quelques rares réhabilitations isolées sont intervenues, dont celle, décidée en 2012 par le ministre délégué aux Anciens Combattants, du sous-lieutenant Chapelant, 23 ans, fusillé sur son brancard, comme le rappelle le film de Stanley Kubrick,«Les sentiers de la gloire» (1957), interdit de projection en France à sa sortie.
En novembre 1998, à Craonne, Lionel Jospin, évoquant le sort de ces soldats, a souhaité leur «réintégration dans la mémoire collective».
En novembre 2008, Nicolas Sarkozy a tenu des propos analogues à Douaumont.
Il est indispensable de réexaminer l’ensemble des dossiers des fusillés pour l’exemple, dont la très grande majorité sont innocents des faits qui leur ont été reprochés, et de procéder enfin à leur réhabilitation."
Roger-Gérard SCHWARTZENBERG, président du groupe RRDP (Radical, Républicain, Démocrate et Progressiste)
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