Hier, lundi 19 octobre, lors du débat sur le budget consacré à l’Union Européenne, Joël Giraud était le porte-parole des députés de son groupe.
La France est un contributeur important du budget de l’Union Européenne (22,4 milliards d’euros pour 2016) et le problème des migrants qui répond aux engagements des membres en matière de contribution à la paix, à la sécurité et à l’élimination de la pauvreté et à la protection des droits de l’Homme rajoute à la complexité du débat. Pour Joël Giraud et ses collègues du groupe RRDP le montant total du budget de l’Union européenne n’est pas suffisant pour faire face aux enjeux du Proche-Orient et de la Méditerranée pour lesquels la France doit prendre tout sa part. L’extrême droite, elle, sans complexe dépose un amendement qui propose la suppression pure et simple de l’article 22 du projet de loi de finances 2016 c'est-à-dire la participation de la France au budget de l’Union européenne, sur le motif que celle-ci, selon leurs propres termes « soutient l’invasion du territoire français par l’immigration massive » !
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Néanmoins, les États-membres présentent des niveaux d’engagement et donc des efforts budgétaires très variables et en l’espèce, la note pour la France est un peu salée et la demande d’une révision de la définition de l’assiette du déficit public structurel formulée par la France est légitime.
Pour le député des Hautes-Alpes et ses collègues du groupe RRDP le budget 2016 de l’Union n’est cependant pas assez ambitieux sur deux sujets majeurs, la transition énergétique et la jeunesse, compte tenu des défis qui attendent l’Union européenne l’année prochaine et des priorités qu’elle se donne, à savoir la croissance, l’emploi et la question des réfugiés.
En effet, la transition énergétique et l’adaptation au changement climatique ne sont pas citées comme priorités par l’Union européenne, alors que ce sont des secteurs d’avenir qui nécessitent des investissements publics forts.
Quant à l’initiative pour l’emploi des jeunes, elle mérite davantage de moyens et la question est toujours brulante d’actualité avec une jeunesse paupérisée qui se tourne en conséquence vers l’abstention ou les extrêmes.
Certes, des moyens supplémentaires ont été mobilisés en faveur du programme « ERASMUS + » et c’est très bien, mais il est à craindre que cela ne suffise pas à endiguer le mouvement de paupérisation de toute une génération et toutes les conséquences politiques qui vont avec.
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