Mardi 28 janvier 2014, le député des Hautes-Alpes s’est adressé au ministre de l’Education en lui demandant de prendre en compte les spécificités des zep rurales dans le cadre de la réforme de l’éducation prioritaire. L’inégalité face à l’éducation s’est accrue ces dernières années révélant le manque de moyens et de persévérance des politiques éducatives. « L’échec scolaire et les fragilités sociales ne sont malheureusement pas seulement l’apanage de nos grandes agglomérations» a rappelé le député des Hautes-Alpes. 16 % des collèges de l’éducation prioritaire sont implantés dans une commune rurale. « Dans ces territoires qui ne bénéficient pas des dispositifs de la politique de la Ville, les réseaux de réussite éducative jouent un rôle d’animateur essentiel du lien social. J’ai pu observer de près la richesse de la dynamique que porte ce réseau et la mobilisation de toute la communauté éducative dans une petite ville de montagne comme l’Argentière-La Bessée » En zone rurale, l’école, dès le plus jeune âge, doit jouer un rôle d’ouverture pour que les trajectoires ne soient pas définies par avance mais bien le résultat d’un cheminement, de découvertes et de choix.
Joël Giraud a alerté le Ministre sur la situation du collège de l’Argentière- La Bessée à la rentrée prochaine : « Pour un nombre d’élèves sensiblement identiques, 3 postes d’enseignants sont menacés, les activités liées au projet d’établissement fortement fragilisées. Les élèves de 5ème resteront 28 par classe, ce qui est difficilement acceptable dans un Réseau d’Education Prioritaire. » De manière plus générale, le député des Hautes-Alpes a demandé que soient prises en compte les problématiques de l’éducation prioritaire en milieu rural et que des zep rurales et de montagne soient intégrées à l’expérimentation de la réforme annoncée pour la rentrée 2014.
Si le Ministre ne s’est pas engagé sur ce dernier point, il a reconnu les spécificités de territoires ruraux et de montagne où l’on ne doit pas simplement être sur des « logiques arithmétiques mais sur des logiques de territoires qui ont leurs propres contraintes ». Vincent Peillon a annoncé qu’il regarderait de près les baisses de moyens annoncées, à l’Argentière comme ailleurs, pour la rentrée prochaine tout en admettant qu’elles pouvaient parfois être justifiées par des indicateurs sociaux.
Au cours de la même séance des Questions au Gouvernement, Martial Saddier, député UMP de la Haute-Savoie et ancien président de la Commission Permanente du Conseil National de la Montagne à qui Joël Giraud a succédé, a obtenu l’assurance de ce qui avait précédemment été annoncé au député des Hautes-Alpes : le calendrier des vacances scolaires sera révisé afin de correspondre aux besoins des territoires touristiques de montagne. Une confirmation qui, au-delà de toute considération partisane, réjouit tous les députés montagnards !
Intervention de Joël Giraud : http://www.youtube.com/watch?v=BlixZZyFSrs&feature=youtu.be
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