Les Alpes se rapprochent des centres politiques européens : le Conseil de l’Union européenne, soutenu par le Parlement européen, a finalement ratifié le protocole Transports de la Convention alpine donnant ainsi suite à une proposition de la Commission européenne faite en 2008. Cette ratification est un signal politique important pour les Alpes car la Convention alpine devient officiellement une priorité de la politique des transports de l’Union européenne. Cela concerne non seulement le soutien financier continu aux corridors ferroviaires transeuropéens mais aussi toutes les mesures qui contribuent à réduire l’impact environnemental des transports et qui optimisent la mobilité à travers et au sein des Alpes.
Joël Giraud, seul élu français à siéger à la commission permanente de la Convention Alpine, a exprimé « sa profonde satisfaction au sujet de cette décision qui fait suite à la ratification du même protocole par l’Italie il y a quelques mois, le rôle majeur joué par les Alpes est ouvertement reconnu dans la politique des transports de l’Union Européenne ».
Le protocole est un pas supplémentaire en direction d’une meilleure coordination internationale et d’une gestion du transport transalpin : il encourage notamment le transfert modal des transports routiers vers d’autres moyens de transports alternatifs en particulier pour le transport des marchandises. Le protocole fournit un cadre pour la mise en place de mesures d’encadrement des transports et contribue à diminuer sensiblement la fragmentation de la politique des transports pan alpine.
Le protocole Transports de la Convention alpine a été signé en 2000. Il vise à réconcilier la nécessité d’assurer l’accès aux Alpes et la possibilité de les traverser avec celle de préserver un environnement et des paysages vulnérables. Même si les habitants des régions alpines centrales et périphériques bénéficient d’une meilleure accessibilité, les effets environnementaux liés à l’augmentation des moyens de transports sont beaucoup plus importants que dans les plaines. Les vallées étroites amplifient la pollution sonore et les effets des polluants. En outre, les coûts liés à la construction et à la maintenance de ces infrastructures sont plus élevés. Celles-ci ont un impact sur les paysages et un lien avec l’utilisation de la ressource rare que sont les sols. Le transport des marchandises sur des
routes de transit a déclenché des vagues de protestations ces dernières années. En effet, sur les axes transalpins, les transports par voie routière augmentent beaucoup plus rapidement que les transports par voie ferroviaire.
La Convention alpine qui a été signée en 1991 et est entrée en vigueur en 1995 est un traité international entre les huit pays alpins (l’Allemagne, l’Autriche, la France, l’Italie, le Lichtenstein,
Monaco, la Slovénie et la Suisse) ainsi que l’Union européenne. Elle a pour objectifs la protection et le développement durable des Alpes. La Convention alpine est le premier traité international au monde consacré à la protection d’une chaine de montagne et juridiquement contraignant
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