La plupart des députés PRG, dont le député-maire de l’Argentière-La Bessée, ont décidé de ne pas participer au vote sur la ratification instituant le Mécanisme Européen de Stabilité et sur la modification de l’article 136 du Traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne qui permet sa création, sur lesquels les députés devaient se prononcer mardi 21 février.
Pour les députés Radicaux de Gauche, le dispositif proposé souffre de nombreuses insuffisances et tel qu’il leur a été proposé, il ne leur apparait pas à même de répondre à la crise.
En effet, « avec une capacité de prêt de 500 millions d’euros, le MES n’aura pas une capacité financière supérieure au FESF, mécanisme qu’il est pourtant sensé remplacer, et les modalités de financement sont également identiques » regrette Joël Giraud, d’autant que pour relever le plafond du MES par la suite il faudra obtenir l’approbation de tous les parlements nationaux.
De surcroit, le député PRG déplore que l’idée d’un financement direct auprès de la BCE, qu’il appelait de ses vœux, n’ait pas été retenue car cela limite, selon lui, considérablement sa capacité d’action.
« A titre d’exemple, le MES n’aura pas la possibilité, le cas échéant, d’assurer le financement de l’Italie ou de l’Espagne. Seul le FMI serait en mesure de répondre à un appel de financement public de cette taille, le MES ne le pourrait pas alors que son objet est pourtant de fournir une aide financière dans le cas de graves problèmes de financement » a indiqué le parlementaire haut-alpin pour illustrer ses propos.
« Le MES devrait, au contraire, pouvoir disposer du statut d’une banque publique lui permettant d’accéder sans réserve aux liquidités de la BCE » a ajouté ce dernier.
Joël Giraud a également pointé du doigt la question des euro-bonds resté en suspens, ce qui pose également interrogation.
Pour ces raisons, Joël Giraud et les députés Radicaux de Gauche ont décidé de ne pas prendre part au vote et appellent à une renégociation du traité budgétaire d’austérité négocié par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel afin de le compléter par des mesures favorables à la croissance et à l’emploi.
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