L’ANEM plaide la cause de la montagne devant Thierry MARIANI pour que le Schéma National des Infrastructures de Transport (SNIT) intègre les besoins vitaux des massifs
et oeuvre en faveur du désenclavement et de l’aménagement du territoire
Vincent DESCOEUR, député du Cantal, et Chantal ROBIN-RODRIGO, députée des Hautes-Pyrénées, respectivement Président et Secrétaire générale de l’ANEM, ont rencontré Thierry MARIANI, secrétaire d’État chargé des transports, le mardi 5 avril, pour évoquer la place de la montagne dans le Schéma National des Infrastructures de Transport (SNIT).
Si l’avant-projet consolidé de janvier 2011 a fini par donner droit de cité à la montagne, notamment dans le secteur routier, suite à une première rencontre en janvier dernier avec Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, il n’en conserve pas moins des lacunes à combler pour les massifs. C’est pourquoi, Vincent DESCOEUR et Chantal ROBIN-RODRIGO ont exigé des garanties telles que :
• L’intégration dans le SNIT des équipements stratégiques intéressant la montagne pour
lesquelles l’État doit remplir ses obligations en matière d’aménagement du territoire au nom de la
solidarité nationale à travers l’inscription obligatoire des programmes de modernisation des
itinéraires routiers (PDMI), ainsi que la prise en compte des contrats de projet État régions
(CPER) et des conventions interrégionales de massif (CIM).
• L’égalité d’accès aux infrastructures de transport des territoires de montagne avec, au
minimum, à défaut de desserte terrestre satisfaisante, une solution alternative garantie par une
desserte aérienne directe avec la capitale, au nom de l’aménagement du territoire.
• La priorité aux projets structurants pour la montagne en termes de calendrier, qui n’a pas
vocation à être victime des arbitrages budgétaires, en ne repoussant pas à 2020 l’engagement du
chantier de la traversée centrale des Pyrénées, par exemple.
• Des moyens pour l’action relative à la viabilité hivernale avec une priorité marquée pour
l’équipement en matériels et l’efficacité de leur mobilisation.
Le secrétaire d’État s’est montré très réceptif face à ces propositions des deux députés montagnards et a assuré que les besoins légitimes des massifs en matière d’infrastructures de transport seraient
pleinement pris en compte dans la version finale du SNIT. Il leur a donné rendez-vous, avant l’été, lors du débat à l’Assemblée nationale précédant l’adoption définitive du SNIT. Les élus considèrent que le SNIT ne pourra être un projet d’avenir que s’il prend réellement en considération la montagne.
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