Dans une question écrite au gouvernement Joël GIRAUD, député PRG des Hautes Alpes et Vice Président de l'Association Nationale des Elus de Montagne (ANEM), avait interpellé au mois de février dernier le ministre de l'éducation nationale sur les dates des congés scolaires pour les années 2011, 2012 et 2013.
Le ministère de l'Education Nationale dans sa récente réponse à Joël Giraud fait savoir que « l'alternance régulière des temps de travail et de vacances prévue par la loi vise, dans la mesure du possible, à se rapprocher du rythme de sept semaines de travail/deux semaines de repos » et que dès lors, afin de conserver « une période de travail d'au moins six semaines entre les vacances d'hiver et les vacances de printemps, ces dernières débutent milieu avril pour la première zone et se terminent pour la dernière zone quatre semaines après, soit milieu mai ».
La poursuite et le respect de cet objectif dans l’élaboration du calendrier scolaire national pour les années 2011, 2012 et 2013 se traduit par une profonde modification du rythme des élèves et un manque à gagner significatif pour la filière touristique en France, ce que déplore l’élu haut-alpin.
En effet, ce changement va entrainer un recul du calendrier des dates de vacances d'hiver et de printemps. Il s'agit d'un glissement progressif de sept à dix jours du calendrier qui s'étendent sur six semaines dont les conséquences seront lourdes pour l'essentiel des stations de sports d'hiver. Si ce calendrier était maintenu, il aurait pour conséquence, pour les années scolaires 2011-2012-2013, que les vacances scolaires de printemps se décalent sur le mois d'Avril et de Mai et que la quasi-totalité des stations de sports d'hiver et notamment les stations moyennes ne peuvent pas avoir la garantie neige, alors que pour nombre d'entre elles la fin de saison est vitale. Comme le souligne Joël Giraud, il conviendrait donc de revenir à des dates de vacances moins tardives qui ne pénalisent pas les différents acteurs de la filière touristique française et notamment les stations de sports d'hiver déjà pénalisées par le réchauffement climatique.
Initiative similaire pour l'ANEM qui lors d'une audience avec le ministre Luc CHATEL, le 10 février dernier, n’a pas manqué de rappeler que dans un contexte économique difficile, le choix du calendrier scolaire est stratégique et qu'il a un impact direct sur l'économie locale en montagne. Elle demande de réduire l'intervalle entre les vacances d'hiver et les vacances de printemps de 6 à 5 semaines et d'apporter des modifications au calendrier scolaire des trois prochaines années pour éviter des conséquences négatives en termes d'emploi et de fréquentation touristique.
Pour Joel GIRAUD « il est essentiel que le gouvernement prenne en compte les réalités de l'activité touristique en montagne et revienne à un calendrier plus conforme aux pratiques touristiques de notre pays ».
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