Avec Paulette GUINCHARD-KUNSTLER (PS Doubs) j'ai mobilisé le Président de la République qui insiste aujourd’hui sur l’avis seulement consultatif du Comité National où Le Corbusier a battu Vauban par 7 voix contre 5. Les deux dossiers sont aujourd’hui remis à égalité.
L’avis du Comité National des biens français du patrimoine mondial avait jeté un froid sur la candidature du réseau Vauban. Les fuites organisées à l’issue de la réunion étaient claires, le Comité National, tout en reconnaissant l’excellence des candidatures du réseau Vauban et de l’œuvre le Corbusier, avait exprimé un choix, par 7 voix contre 5, celui de l’architecte de La Chaux de Fonds, qui a essaimé ses œuvres dans l’Europe entière. Coup de grâce, le Ministre de la Culture inaugurait le même jour la dernière œuvre du « Corbu », l’église de Firminy (Loire) en faisant l’éloge de l’œuvre du maître, sans un mot pour son rival militaire et architecte, le maréchal de Vauban. Passées la déception et ma réaction virulente où j'ai dénoncé un « choix des élites urbaines face à la province », les stratégies se sont mises en place, notamment avec Paulette GUINCHARD-KUNSTLER, la député PS du Doubs qui fut ministre déléguée aux personnes âgées et qui est à l’origine de la candidature du réseau Vauban. Pour nous, l’arbitrage du chef de l’Etat est le seul moyen d’inverser la tendance, d’autant que Jacques CHIRAC a plus les yeux de Chimène pour la province que le Ministre de la Culture. Tandis que l’ex-Ministre mobilisait ses réseaux, j'ai utilisé les « hauts-alpins » de l’Elysée, dont le directeur de cabinet Michel BLANGY, ancien préfet des Hautes-Alpes, et deux de ses collaborateurs. Ma lettre, adressée à Jacques CHIRAC, en son nom et celui de sa collègue députée du Doubs, le 15 décembre, était claire : « Vauban est un projet d’aménagement du territoire et nos territoires attendent votre arbitrage personnel. » Il aura fallu moins de cinq jours au conseiller pour l’Education et la Culture de Jacques CHIRAC pour répondre, ce qui est un signe positif, et la réponse est claire : elle remet à égalité les deux projets en indiquant qu’ils sont au même niveau « exceptionnel de qualité » et « l’avis , donc le vote du Comité National, n’est que consultatif ». La phrase finale est claire quant aux intentions du Chef de l’Etat : « la meilleure attention sera accordée aux arguments dont vous avez bien voulu faire part au Président de la République».
Rien n’est donc joué et le soutien «off » de Jacques CHIRAC peut peser lourd dans la balance, c’est du moins ce que nous espérons. La décision sera prise en tout état de cause début janvier et Briançon et Montdauphin, dans cette attente, retiennent leur souffle car l’enjeu est d’importance.
Commentaires