La CIMA a été officiellement signée ce lundi à L’Argentière face au plus grand piolet du monde en présence du Préfet de Région PACA, des Vice-présidents des Région Rhône-Alpes et PACA et du Président du Comité de Massif des Alpes Joël GIRAUD.
Les objectifs de la CIMA sont articulés autour de 4 axes :
Le premier insiste sur l’attractivité du massif par une amélioration de l’offre de services aux populations afin de maintenir et d’attirer des habitants notamment des jeunes. Il s’agit d’organiser et de structurer le territoire et son accessibilité tant physique que numérique. Cela concerne notamment la santé, la formation et l’emploi…L’Etat sera particulièrement attentif aux préoccupations des pluriactifs et les saisonniers avec la mise en place de relais de services publics adaptés.
Le second met en avant la valorisation des ressources propres au massif (agriculture, atouts touristiques naturels, culturels et patrimoniaux, foret et bois, …) pour le développement économique dans une logique d’auto-développement très ancrée dans la Loi montagne ; il s’agit de garantir dans la durée la diversité et l’équilibre des ressources naturelles et patrimoniales en lien avec le développement touristique diversifié (toutes saisons) et durable des territoires ;
Le troisième est plus tourné vers les impératifs de la transition énergétique et du changement climatique très sensible dans les massifs en lien avec la gestion intégrée des risques et la préservation de la biodiversité et des continuités écologiques tant pour les trames bleues que pour les trames vertes et la cohabitation des activités (biodiversité des alpages, observatoires de la biodiversité dans les stations).
Enfin, le quatrième axe vise à insérer les Alpes françaises dans leur environnement régional, transfrontalier, européen et transnational et à mieux faire collaborer les massifs entre eux. Dans la grande Région Auvergne-Rhône-Alpes, la coopération entre les trois massifs : central, Alpes et Jura se verra renforcée.
Chaque axe comprend 3 ou 4 mesures qui permettent, par le biais d’un accompagnement technique et financier (réalisé par le Commissaire de massif des Alpes et son équipe), la mise en œuvre sur une période de 6 ans de mettre en œuvre le Schéma de massif à l’horizon 2020. Bien entendu, les axes retenus correspondant aux priorités du massif qui ne sont pas particulièrement portés dans d’autres cadres comme celui du CPER ou de certains programmes européens.
Sur le plan financier, l’enveloppe financière de l’État inscrite dans le mandat de négociation définitif transmis par le Premier ministre en novembre 2014 correspond sur la période 2015- 2020 à une enveloppe globale de 50 840 000 € au titre du BOP 112 (FNADT interrégional) pour 27 Millions €, du BOP 113 (dédié à la biodiversité, issu du MEDDE) pour 3,24 Millions €, des crédits de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse pour 20,6 Millions €. Avec les crédits des deux Régions, le montant global de la CIMA s’élève à plus de 95 millions €. La Région PACA va même sur la mesure.
Certaines mesures de la CIMA correspondent en partie à des contreparties nationales des objectifs spécifiques du Programme Opérationnel Interrégional des Alpes (POIA) 2014-2020 dont la Région PACA est autorité de gestion.
Ce programme est doté à hauteur de 33 millions €.
Quatre des mesures de la CIMA dont les plus importantes sont reprises par le programme interrégional de massif FEDER (POIA 2014-2020) dont la Région PACA est autorité de gestion. Cela représente donc un total de 32,81 millions de crédits européens FEDER et plus de 58 millions de contreparties nationales théoriques en ne comptant que celles de l’État, des Régions et de l’Agence de l’eau RMC ; soit un total ( CIMA/ PO IA) d e p lus de 9 0 millions d’ Euros pour le développement de la diversification touristique dans les espaces valléens, le bois construction, la gestion intégrée des risques naturels et la biodiversité, dont 16,54 M€ de l’État (FNADT) .
À cela s’ajoute plus de 37 millions d ’Euros pour les autres mesures . Aussi le levier financier pour la mise en œuvre du schéma interrégional du massif des Alpes correspond pour la période 2015-2020 a au moins 127 millions € sans compter les financements mobilisables auprès d’autres collectivités voire d’acteurs privés.
Un seul regret pour le député-maire de L’Argentière : la faible place accordée à l’agriculture pour laquelle il espère une révision prochaine de la CIMA.