Le ministre Jean-Michel Baylet en visite dans les Hautes-Alpes ce vendredi. Alors que quelques opposants à la THT étaient maintenus à distance par les gendarmes mobiles, Jean-Michel Baylet a inauguré la nouvelle hélistation de la gendarmerie construite à Villar Saint Pancrace et opérationnelle depuis quelques mois après plusieurs années de gestation. Mais au-delà de l’équipement flambant neuf, cette inauguration était l’occasion pour le ministre de rendre hommage aux différentes unités en charge des secours et de la sécurité :
Ci-dessous la VIDEO ---
C’est la première fois qu’un ministre se rend dans un centre d’incendie et de secours du département des Hautes-Alpes. Jean-Michel Baylet, le ministre de l’aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales, était très heureux d’inaugurer le centre d’incendie et de secours “Les Écrins” à Vallouise, ayant lui-même été président de SDIS dans son département durant plusieurs années. Cette inauguration était la dernière étape d’une journée qui avait commencé le matin à Mizoën au-dessus du lac du Chambon :
En début d’après-midi, les participants à cette journée se sont penchés sur les différents enjeux de la montagne, et notamment la “loi montagne”. Les élus locaux ont alors pu poser des questions au ministre Jean-Michel Baylet. Voici un florilège de phrases.
-Jean-Marie Bernard , président du conseil départemental 05 : « Le ministre de l’Aménagement du territoire est la personne la plus importante du gouvernement. »
-Jean-Marie Bernard : « Je considère le Chambon comme une affaire réglée. Cette anecdote doit servir de leçon. Je ne voudrais pas que cette affaire-là recommence ailleurs. Il faut travailler à la sécurisation de la RD 1 091. »
- Joël Giraud , président de la commission permanente du Conseil national de la montagne et député : « Jean-Michel Baylet est un ministre qui connaît la montagne. Il a inventé le slogan, “la montagne ça vous gagne”. »
- Jean-Michel Baylet , ministre : « C’est une première réunion de concertation sur la “loi montagne”, c’est un coup d’envoi. Et il est trop tôt pour parler de contenu. Il y a des élus qui sont de droite, d’autres de gauche. Mais vous êtes tous de la montagne. Les élections sont dans un an. Il va falloir avancer vite et fort. »
-Mountain Wilderness : « Ce qu’on demande, c’est que la “loi montagne” prenne en compte les hommes. On ne veut pas être mis sous cloche. »
Gilles Strappazzon, conseiller départemental de l’Isère, Marcel Cannat vice-président du conseil départemental des Hautes-Alpes 05, Jean-Paul Bonnetain préfet de l’Isère, Bernard Michel maire de Mizoen, le ministre Jean-Michel Baylet, Jean-Pierre Barbier, président du conseil départemental de l’Isère, Jean-Marie Bernard président du conseil départemental des Hautes-Alpes, Joël Giraud député des Hautes-Alpes. Le convoi ministériel a emprunté la route de secours pour se rendre de Mizoen à La Grave. Il a fait une halte pour observer le glissement de terrain de la montagne de la Berche, au second plan, à l'origine de la coupure de la RD 1091. De gauche à droite, Gilles Strappazzon, conseiller départemental, Marcel Cannat vice président du CD 05, Jean-Paul Bonnetain préfet de l'Isère, Bernard Michel maire de Mizoen, Jean Michel Baylet, ministre, Jean-Pierre Barbier, président du CD 38, Jean Marie Bernard président du CD 05, Joël Giraud, député des Hautes Alpes
Visite ministérielle sur la RD 1091
Jean-Michel Baylet, ministre de l’Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales est venu apporter son soutien et la solidarité de l’État et du gouvernement aux populations touchées par la fermeture de la RD 1091. Il s’est d’abord rendu à Mizoen, puis a improvisé une conférence de presse sur la RS 1091. Jean-Pierre Barbier, président du conseil départemental de l’Isère, lui a présenté d’une part la problématique fermeture de la RD 1091, et d’autre part l’ensemble des travaux avec la route de secours déjà réalisée et le percement en cours de 496 m de tunnel. Une opération qui aura un coût global de 34 millions d’euros et dont le reste à charge pour le département de l’Isère sera de 50 %, l’autre moitié étant financée par l’État et les deux régions. Une ouverture partielle est annoncée pour décembre 2016.
Il a ajouté qu’il convenait dès maintenant de réfléchir à l’étape suivante, la sécurisation de l’ensemble de l’itinéraire pour éviter que se renouvelle cette situation.
Jean-Michel Baylet a, lui, tenu à souligner l’engagement de l’État dans des travaux qui ne sont pas normalement de sa compétence. Il a estimé que cette opération était la démonstration d’une politique d’aménagement du territoire efficace : « Quand, au-delà de nos différences, les élus travaillent la main dans la main, on est capable de faire de belles choses. »
Lu sur le site du Dauphiné Libéré : http://c.ledauphine.com/hautes-alpes/2016/05/14/le-ministre-baylet-face-a-la-haute-romanche
Par Audrey LUNGO | Publié le 14/05/2016 à 06:00
Le ministre Baylet face à la Haute-Romanche
Une rencontre entre les socioprofessionnels et élus de la Haute-Romanche et le ministre Jean-Michel Baylet a eu lieu pour parler du Chambon. Plusieurs inquiétudes en sont sorties, notamment sur l’avenir des entreprises locales
Pas d’annonce fracassante. Pas de joutes verbales avec habitants, chefs d’entreprise ou collectif du Chambon. Non, rien de tout ça, hier.
La venue du ministre de l’Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales, Jean-Michel Baylet, était attendue. Après Manuel Valls, il est le deuxième ministre à fouler le sol de la Haute-Romanche, après l’effondrement de la voûte du tunnel du Chambon.
Le maître mot, répété à de multiples reprises, hier, « solidarité » ; celle de l’État, qui a participé au financement de la route de secours. Mais élus et socioprofessionnels ne sont pas dupes. Malgré cette « délivrance », tous espèrent que les entreprises, artisans, commerçants impactés par la fermeture de la RD1091 se redresseront. Car c’est bien d’économie dont il s’agit.
Le ministre a donc fait face aux questions et inquiétudes des acteurs de la Haute-Romanche. « La solidarité n’est pas un vain mot. Mais c’est l’occasion de se poser des questions et faire évoluer l’économie locale, notait le ministre. Il faut voir si le modèle avant l’accident était pertinent. »
Le maire de La Grave, Jean-Pierre Sevrez, a demandé « un accompagnement dans le temps. La réouverture de la route ne relancera pas l’économie tout de suite ». Après une enveloppe de 300 000 euros débloquée en urgence, 2,5 millions d’euros minimum seront mobilisables sur cinq ans.
Olivier Fons, maire de Villar-d’Arêne, a également demandé un classement en zone franche, ce qui permettrait une exonération des charges fiscales pour les entreprises. « Certaines ont énormément de mal à maintenir leur activité, et elles sont saines. » Mais pour le ministre, pas de zone franche possible.
Le passage au numérique a également été abordé, avec un accent mis sur les sites isolés. Selon des estimations, le redressement du territoire pourrait prendre au moins deux à trois ans.
Jean-Michel Baylet sur la route de secours du Chambon, aux côtés de Jean-Marie Bernard, Jean-Pierre Barbier, Joël Giraud et Marcel Cannat.
Le ministre de l’Aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales, Jean-Michel Baylet, a passé la journée de vendredi dans l’Oisans et les Hautes-Alpes. Sa visite a ainsi concerné de nombreux thèmes : la crise du Chambon et « la solidarité de la Nation avec un territoire victime d’une catastrophe naturelle » ; la mise en place de la première Maison des services au public (MSP) du département, à la Poste de La Grave, dans le cadre d’un programme d’ouverture de 1000 MSP en France ; l’acte 2 de la loi Montagne, qui sera présenté au Parlement l’automne prochain ; l’hommage aux secouristes, qu’ils soient gendarmes ou CRS de montagne avec l’inauguration de la nouvelle hélistation de la gendarmerie à Villar-Saint-Pancrace, ou sapeurs-pompiers, avec l’inauguration du centre de secours de Pelvoux.
Une ingénieure d’Eiffage a présenté le chantier du tunnel du Chambon au ministre Jean-Michel Baylet, à Mizoën.
A Mizoën (Isère), le ministre a eu la confirmation que le tunnel de dérivation du Chambon serait ouvert à la circulation en décembre prochain. Le groupement Eiffage-Carron va débuter le percement du nouveau tunnel dès la semaine prochaine. Par le biais d’explosifs, le percement devrait progresser d’une centaine de mètres par semaine, étant précisé que des équipes travailleront sur le chantier 24h/24. Le président du Département de l’Isère, Jean-Pierre Barbier, a assuré que le tunnel serait ouvert provisoirement pour la saison hivernale 2016-2017. Il sera ensuite fermé à la circulation afin d’achever les aménagements intérieurs. Une nouvelle ouverture provisoire est prévue de la mi-juillet à la mi-août, la mise en service définitive étant programmée en décembre 2017. L’Etat participera financièrement à la réalisation de ce tunnel, aux côtés du Département de l’Isère et des Régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
A La Grave, le ministre a inauguré la Maison des services au public (photo CD 05).
Lors de cette première étape, M. Baylet a souligné l’ampleur des moyens déployés par les collectivités territoriales et l’Etat pour faire face à la fermeture de la RD 1091.
Le ministre s’est ensuite rendu à La Grave, où il a rencontré les élus et socioprofessionnels, avant d’inaugurer la Maison des services au public qui voit le jour dans les locaux de La Poste. Les agents de La Poste pourront y assister les usagers pour leurs démarches avec différents services publics. La MSP disposera également d’un point « Visio rendez-vous » du Département des Hautes-Alpes, avec la possibilité d’entrer en contact avec 31 services publics.
Au col du Lautaret, M. Baylet a évoqué l’acte 2 de la loi Montagne avec élus et socioprofessionnels de l’ensemble du massif (photo Préfecture 05).
Au col du Lautaret, c’est l’acte 2 de la loi Montagne qui a été évoqué. Le toilettage de cette loi datant de 1985 fera l’objet d’un projet de loi discuté cet automne au Parlement. De nombreux représentants de stations et des métiers de la montagne étaient présents à l’hôtel des Glaciers pour engager la concertation autour du futur texte. Jean-Michel Baylet a pu rappeler à cette occasion que les communes de montagne classées stations de tourisme au 1er janvier 2017 bénéficieront d’une dérogation pour conserver leur office de tourisme, alors même que cette compétence deviendra obligatoire pour les intercommunalités. « Le tourisme demeure une compétence partagée entre les différents niveaux de collectivité, c’est une opportunité de jouer sur toutes ses dimensions », estime le ministre. Plus globalement, M. Baylet s’est « engagé à conduire une concertation étroite et à travailler de manière consensuelle avec tous les élus pour défendre l’avenir de ces territoires de montagne ».
Enfin, Jean-Michel Baylet a inauguré la nouvelle hélistation de la gendarmerie à Villar-Saint-Pancrace et le centre des secours et d’incendie Les Ecrins, à Pelvoux. L’occasion pour le ministre de dire sa « reconnaissance » et sa « fierté pour nos gendarmes » puis son « admiration » et sa « gratitude pour nos pompiers ».
Voici quelques photos des différentes étapes de cette visite ministérielle :
Joël Giraud, député-maire, a reçu hier les opposants à la ligne à très haute tension (THT) qui doit traverser le territoire de la Haute Durance. Les collectifs et associations engagés dans la lutte ont résumé les "incohérences du projet". Ils ont dénoncé notamment "un saccage environnemental et un gaspillage d’argent public pour un projet qui va à l’encontre des directives sur la transition énergétique”. Ils ont qualifié la THT aérienne “d’outil préhistorique en matière de transport d’énergie”.
Michel Oger, ingénieur civil en électricité, a fait un exposé très argumenté que l” élu a salué pour son humour et sa compétence. Il a contré les arguments de Joël Giraud qui avait plaidé en faveur de la ligne pour pouvoir transporter de l’énergie renouvelable produite sur le territoire. Il a aussi, entre autres, expliqué que la ligne est dimensionnée en fonction de la consommation maximale, mais que le calcul est faussé par la politique du tarif heures creuses. Il a affirmé que ERDF (qui distribue l’électricité) pourrait “lisser” la consommation et que les calculs mis actuellement en avant pourraient être revus considérablement à la baisse.
Les organisations présentes ont demandé à Joël Giraud de se positionner à leurs côtés pour demander un arrêt des travaux jusqu’au jugement du Conseil d’État devant qui un recours a été déposé. L’élu ne s’est pas engagé en ce sens, pensant que l’arrêt serait refusé. Il s’est en revanche engagé à obtenir un rendez-vous entre les collectifs et Barbara Pompili, secrétaire d’État. Il s’est également engagé à demander “une adaptabilité du projet sur certains secteurs à enjeux, par une lettre qui sera rendue publique”. Cette adaptabilité concerne les tracés et la possibilité d’enfouissement de la ligne.
Les opposants trouvent que cette rencontre a donné un bon résultat et que “ce changement de position de l’élu, est déjà un pas vers une révision possible du projet”.
Ce n’est qu’une question de jours pour qu’il soit effectivement déposé. Vendredi soir, au Villard de Puy-Saint-Eusèbe, Patrick Barona présentait le fruit d’un travail de recherche qui a notamment conduit les opposants au projet à examiner les cartes de servitude – la condition pour qu’une installation matérielle s’exerce sur une propriété –, les cartes de parcelles, les fuseaux des pylônes. « On a eu une vue précise et synthétique et, avec le travail sur l’aspect hydrogéologique, on a repéré des infractions sur les périmètres de protection des captages d’eau ». Un premier recours avait été porté par 58 résidents de la commune, sur la traversée d’un captage par une piste servant à l’installation des pylônes. Un second portera sur le captage de Pré Chanas, « qui renforce l’approvisionnement de l’église et du village. » Celui-ci est porté par 63 villageois. « C’est énorme par rapport à la population du village », ajoute le membre d’Avenir Haute Durance (AHD). « Ce recours ne changera pas la face du monde, mais s’il passe l’instruction, il serait suspensif », reprend-il.
Article du Dauphiné Libéré par Jocelyne BIANCHI-THURAT G.. F
Lien de l'article du Dauphiné Libéré du 15 Mai 2016
EMPLOI / Sur les saisonniers, pour les stations, pour les congés payés, le député a fait évoluer la Loi Travail.
- Hautes-Alpes –
Le député PRG des Hautes-Alpes, Joël Giraud, ne conteste pas la procédure du 49-3, jugeant la Loi Travail importante à mettre en place… mais avec quelques arrangements. Ce mercredi, plusieurs amendements ont ainsi été votés.
Le premier concerne les salariés avec enfants, ou personne dépendante ou handicapé. Ils seront prioritaires dans « l’ordre des départs pour les congés payés. Les personnes concernées auront aussi une dérogation pour cumuler plus de 24 jours consécutifs de congés payés. »
Grand cheval de bataille de Joël Giraud, il a réussi à faire avancer la question des travailleurs saisonniers. « Les saisonniers en CDD renouvelable [pourront] bénéficier du même régime que les CDI, quant aux périodes de professionnalisation. » La loi va également imposer des négociations sur la reconduction automatique des CDD saisonniers, et sur les « modalités de compensation financière versée aux salariés, en cas de non reconduction du contrat de travail. » Une expérimentation aura également lieu, avec des CDI en alternance.
Joël Giraud qui a également obtenu que les « salariés des régies de remontées mécaniques puissent être placés au chômage partiel, quand leur employeur a adhéré au régime d’assurance chômage. » Un moyen d’aider économiquement les plus petites stations.