Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche était en visite ce lundidans les Hautes-Alpes, à l'école élémentaire de L'Argentière-la-Bessée. Elle a dévoilé une plaque inaugurale, où l'on pouvait lire : « L'aménagement et la sécurisation des abords des écoles élémentaire de La Bessée et du collège des Giraudes ont été inaugurés par Najat Vallaud-Belkacem. »
Elle était également au Castellet dans les Alpes-de-Haute-Provence, pour visiter l’école élémentaire du village, rencontrer l’équipe éducative, le mouvement syndical, les élèves, les personnalités et les élus.
Dans le cadre de sa politique en faveur de l’école rurale, la Ministre a signé avec les départements et les associations de maires deux nouvelles conventions « ruralité », ayant pour objectif d’accompagner les départements ruraux et de montagne dans « l’amélioration d’un réseau scolaire de qualité et de proximité. »
La convention ruralité, c’est quoi ?
« C’est une garantie que l’Éducation Nationale apporte désormais aux départements ruraux : même lorsqu’ils perdent des élèves, on ne ferme pas automatiquement une classe ou une école », insiste la Ministre. Une garantie signée sur une durée de trois ans. Au-delà, un travail d’anticipation devra être mené, afin d’apporter d’autres réponses, comme « les regroupements pédagogiquse inter-communaux (…) ou le choix de ne pas fermer un établissement parce que c’est utile au territoire », assure Najat Vallaud-Belkacem.
« François Hollande et Manuel Valls se parlent »
Après un week-end de dispersion politique à gauche et de déclarations à peine voilée de Manuel Valls, concernant son éventuelle présence à la primaire de la gauche dans le JDD, la Ministre a tenu à rassurer. « Je vous rassure, M.Hollande et M.Valls se parlent. Il faut que la primaire soit organisée dans de bonnes conditions et il faut que nous sortions de là avec un candidat totalement légitime, qui puisse mener la bataille. Nous sommes tous impatients de rentrer en campagne (…) et au-delà des personnes, il faut que nous parlions aux Français des programmes », affirme Najat Vallaud Belkacem.
« En matière éducative, nous avons fait le choix de mettre le paquet »
Déclaration sous forme de rhétorique de pré-campagne pour la ministre de l’Éducation, en opposition selon elle au projet de la droite porté depuis ce dimanche par le candidat François Fillon. Najat Vallaud-Belkacem qui rappelle que le gouvernement Valls a fait le choix « de faire de l’éducation le premier budget de la nation. » Preuve selon elle de cet engagement : la politique éducative dans les territoires ruraux. « Nous avons donné des professeurs supplémentaires à des territoires qui sont pourtant en perte d’effectifs. Si la droite arrive au pouvoir, tout cela sera remis en question, avec les 500.000 postes de fonctionnaires en moins. C’est évidemment beaucoup de postes de professeurs en moins. »
E.Macron ? « de la légèreté et de la mauvaise foi »
Najat Vallaud-Belkacem s’est exprimée sur les critiques formulées par Emmanuel Macron dans son livre « Révolution », au sujet de l’enseignement en France. « Dans ce livre, j’y trouve vraiment ce que je lui reproche : de la légèreté et de la mauvaise foi. Dans les pages relatives à l’éducation, il fait un constat : le système éducatif va mal. Et il apporte sa réponse : il faut faire la révolution, donner la priorité au primaire, investir dans le numérique, mettre des moyens supplémentaires… C’est exactement ce que nous faisons depuis le début de notre quinquennat. Et laisser croire aux Français que ce travail n’est pas fait, c’est une tromperie.»