A l’approche des cérémonies nationales du 8 Mai, il est peut-être utile de rappeler les nombreuses mesures prises depuis 2012 - malgré un contexte budgétaire contraint -en faveur des Anciens combattants et de la Mémoire.
I/ Une prise en compte meilleure à l’égard des anciens combattants et de leurs ayant-droits les plus en difficulté.
L'action sociale de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONAC-VG) a ainsi connu une augmentation de son budget (plus de 6%) pour exercer son indispensable mission sociale dans l'attribution de secours et de prêts individuels, de tutelle des pupilles de la Nation, de maisons de retraites et écoles de reconversion professionnelle au profit d’anciens militaires en Opérations extérieures (OPEX).
Une aide complémentaire spécifique pour les conjoints survivants a été créée, en remplacement de l’aide différentielle, avec un montant revalorisé de 932 à 987€ par mois. L’engagement à porter leurs revenus au niveau du seuil de pauvreté a donc été tenu, au bout de deux ans à peine.
Un dispositif rénové en faveur des conjoints survivants des plus grands invalides de guerre par une revalorisation de la majoration spéciale de leur pension de 50 points depuis le 1er janvier 2015, puis à nouveau de 50 points en 2016 - soit une revalorisation de 116€/mois - et par un abaissement de la condition de durée de soins de 15 ans à 10 ans. Cette aide permet d’améliorer la situation difficile de celles et ceux qui ont cessé ou réduit leur activité professionnelle afin de leur prodiguer des soins à leur conjoint invalide de guerre.
II/ L’ouverture de nouveaux droits aux anciens combattants, pour perpétuer la reconnaissance de la Nation à leur égard.
A partir du 1er octobre 2015, la carte du combattant sera attribuée à tous les militaires ayant participé à une opération extérieure pendant au moins 4 mois.
De même que la reconnaissance des combattants de la 4e génération du feu est renforcée, par l’ouverture du droit au bénéfice de la carte d’ancien combattant et de la campagne simple, du fait de la qualification d’Opération extérieure (OPEX) pour les opérations menées en Libye et au Mali.
L’octroi de la carte du combattant, dite « carte à cheval », à tous ceux qui totalisent 120 jours de présences en Afrique du Nord, à condition d'avoir débuté leur séjour avant le 2 juillet 1962 (soit un coût de 4 millions d'euros pour 2014 et de 5,5 millions pour les années suivantes). Votée il y a un an, cette mesure bénéficie déjà à 8400 anciens combattants.
Une prise en charge renforcée des militaires blessés avec une dotation annuelle d'un million d'euros, depuis 2014, pour financer l'équipement de prothèses de nouvelles générations ainsi que pour faciliter leur réinsertion professionnelle.
Une extension, depuis 2014, du régime d’imputabilité financée, pour les incorporés de force dans l’armée allemande, capturés par l’armée soviétique et internés dans des camps à l’ouest de la ligne Curzon pendant la Seconde Guerre mondiale.
Une volonté réaffirmée de reconnaissance et de réparation en faveur des harkis notamment par une revalorisation de l’allocation de reconnaissance de 167 €.
III/ Enfin, la politique de Mémoire, indispensable pour le rassemblement de la Nation autour de valeurs pour lesquelles nos ainés ont combattu et, pour bon nombre, sont tombés, demeure une priorité.
Avec une dotation budgétaire conséquente (23 millions d’euros annuels) pour poursuivre la séquence mémorielle exceptionnelle commencée en 2014 avec les célébrations du centenaire de la Première Guerre mondiale et du soixante-dixième anniversaire de la Résistance intérieure, de la Libération du territoire national et de la victoire contre le nazisme d’une part et celle de 2015, d’autre part, pour les célébrations du soixante-dixième anniversaire de la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.
Par un engagement spécifique au profit du tourisme de mémoire par l’octroi de 1.5 millions d’euros de crédits en 2014 et un financement en hausse de 10 % en 2015, employé à soutenir des projets structurants avec les collectivités territoriales en vue d’enrichir l’offre mémorielle et culturelle et à favoriser la structuration de la filière et le développement des synergies entre les acteurs.