En séance de Questions au Gouvernement, ce mercredi 8 février, le député PRG Joël Giraud a rappelé que nous fêtions les 15 ans de l’apparition de l’Euro, en tant que monnaie fiduciaire, et, par la même, la disparition du Franc, le 17 février 2002.
Cette « véritable révolution monétaire et sociétale » a changé la vie des européens qui sont aujourd’hui 340 millions à pouvoir voyager à travers les dix-neuf pays de la zone euro sans avoir à changer de devise. Joël Giraud n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler l’attachement des européens à la monnaie unique, à laquelle 70% d’entre eux se disent favorables.
Cependant, lucide quant à la montée de l’euroscepticisme, Joël Giraud reconnaît sans mal que la zone euro est actuellement en crise. Et, si des mesures ont été prises en matière de coopération européenne pour tenter de sauver l’Union Economique et Monétaire, il reste encore beaucoup à faire.
C’est pourquoi Joël Giraud, attaché à la construction européenne que défendent les radicaux, a demandé au Premier Ministre d’agir à l’échelle européenne en œuvrant pour l’harmonisation fiscale et sociale mais aussi en envisageant la création d’un gouvernement économique de la zone euro disposant d’un budget substantiel et d’un parlement de la zone euro afin de la rendre plus démocratique.
Le Premier Ministre, Bernard Cazeneuve, a tenu à apporter personnellement au député-maire de l’Argentière une réponse longue et précise. Tout d’abord, il a lui aussi insisté sur l’attachement des européens à la monnaie unique et ses bienfaits.
L’Euro a notamment permis d’intégrer davantage le marché intérieur, d’accompagner le développement de filières d’excellence et de garantir une certaine stabilité en temps de crise.
Il a surtout indiqué, rejoignant Joël Giraud, qu’il est absolument nécessaire que la zone euro se dote de dispositifs de résolution des crises « pour faire en sorte que la monnaie unique reste un extraordinaire atout ».
A ce titre, le Mécanisme Européen de Stabilité a permis d’instaurer une véritable solidarité financière entre les Etats qui préserve l’unité et l’intégrité de la zone euro.
De plus, la France a œuvré pour l’instauration de l’Union Bancaire qui comprend notamment la supervision bancaire et la garantie des dépôts permettant de se prémunir des crises bancaires.
Le Premier Ministre a également évoqué la « multiplication essentielle des initiatives pour la croissance » et appelle en particulier à une montée en puissance du plan d’investissement Juncker. Toutefois, il a précisé que l’Europe ne peut pas être économiquement forte sans un renforcement de son socle social. Dans cette optique, il entend poursuivre les efforts en matière d’harmonisation fiscale et sociale et a défendu la création d’un salaire minimum européen, d’une carte d’étudiant européen et la révision de la directive sur les travailleurs détachés.
Il a conclu en se montrant « déterminé à mettre en œuvre cet agenda dans une relation étroite et exigeante avec les institutions européennes ».
Retrouvez ci-dessous l'intervention de Joël Giraud suivie de la réponse du Premier Ministre:
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