Le ministre de l’Intérieur face aux forces de sécurité
Le convoi n’est pas passé inaperçu. Un ministre, des officiels, des élus, des membres des forces de l’ordre par dizaines, 80 gendarmes dont la gendarmerie mobile de Gap, des gardes du corps, représentants de l’État, du conseil départemental…
De Montgenèvre à Briançon, la visite du nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, a mobilisé du monde. Beaucoup de monde hier.
Sur invitation du député-maire de L’Argentière-la-Bessée, Joël Giraud, le ministre est venu saluer les secouristes en montagne de la compagnie républicaine de sécurité (CRS) et du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Briançon, les sapeurs-pompiers du groupe montagne, ceux de Montgenèvre, les gendarmes du poste provisoire de Montgenèvre. Au passage, le ministre a également lancé la campagne “Pour que la montagne reste un plaisir”.
Les policiers du commissariat de Briançon ont eux aussi bénéficié de la visite officielle. Là, deux représentants de syndicats lui ont remis des lettres de doléances. « On a l’impression d’être un peu oubliés », a déclaré l’un d’eux.
Puis, direction le centre de secours principal de Briançon, et la police aux frontières de Montgenèvre, après être passé par la sous-préfecture à l’occasion de travaux de réaménagement, pour la transformer en maison de l’État. Là, quelques manifestants anti-THT, encadrés par des gendarmes, étaient présents. Une échauffourée a éclaté.
Bruno Le Roux n’était visiblement pas présent pour faire de grandes annonces, plutôt pour une sorte de visite de courtoisie. Attentif, il a assisté à deux démonstrations, à Montgenèvre. Une première effectuée par les secouristes en montagne et pisteurs, appuyés par l’hélicoptère du détachement aérien de la gendarmerie ; une deuxième par deux sapeurs-pompiers du groupe montagne et un maître-chien des sapeurs-pompiers de Briançon.
Le ministre a rappelé l’importance de la prévention. « Si je souhaite être là, aujourd’hui, c’est pour voir l’organisation de nos services de sécurité. Je voulais participer au lancement de la campagne. J’ai confiance en nos gendarmes et policiers, ils ont mon entier soutien et cela est démontré dans la façon dont le gouvernement répond en matière de recrutement, de soutien et de matériel. »
Sur le plan national, le ministre a demandé « un respect strict de toutes nos forces de sécurité (lundi, des policiers ont été visés par des projectiles alors qu’ils surveillaient un mât destiné à l’installation d’une caméra de vidéosurveillance en Essonne, NDLR). Aucun acte contre eux ne restera impuni », a-t-il déclaré.
Face au questionnement des Français sur l’éventuel transit par la France de l’auteur présumé de l’attentat de Berlin, le ministre est resté évasif. « Je ne veux ni confirmer, ni infirmer ce qui relève d’une enquête judiciaire. Je communiquerai une fois que les autorités judiciaires auront terminé leur travail. »
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