La Loi de finances 2016 accorde des avantages pour les domaines skiables
La longue histoire du câble dans les Alpes n’est pas terminée. Grâce à l’action parlementaire des députés Bouvard (Les Républicains, Savoie) et Giraud (PRG, Hautes-Alpes), la loi de Finances 2016 pourrait renforcer la compétitivité des domaines skiables français sur le marché mondial. Désormais, les transports par câble bénéficieront d’un taux réduit de taxe sur l’électricité. La réduction de la facture pourrait générer une forte incitation à investir. Joël Giraud, qui a obtenu l’adhésion de l’assemblée nationale à l’unanimité sur ce sujet, a fait ses calculs : « une station comme Puy-Saint-Vincent économiserait 30 000 euros par an ; et 200 000 euros par an pour Serre Chevalier ».
Une baisse des charges et un gain de compétitivité
Autre facette du travail des parlementaires Bouvard et Giraud : la possibilité de suramortir les investissements à hauteur de 140 % de leur valeur réelle. Ce qui aurait pour conséquence de réduire les résultats des entreprises et donc de diminuer l’impôt sur les sociétés. Par exemple, pour l’achat d’un engin de damage d’environ 250 000 €, l’économie nette serait de 33 333 € pour les entreprises. Soit 13 % du prix d’achat. Pour un télésiège débrayable dont le coût d’achat est autour de 6,5 millions d’euros, l’économie nette se situerait à 866 667€.
« C’est une très bonne nouvelle », se félicite Patrick Arnaud, représentant du syndicat professionnel des Domaines skiables de France. « Ce coup de pouce est important car, dans l’ensemble, les entreprises de remontées mécaniques en France sont moins aidées qu’à l’étranger. C’est un allégement de charges non négligeables pour investir et gagner en compétitivité. La France est le leader mondial au regard du nombre de journées-skieurs vendues, c’est donc une industrie à préserver. Ce gain de 13 % sur les amortissements, c’est très positif ».
De nouvelles liaisons câblées dans le 05
Évidemment, Joël Giraud se satisfait lui aussi de cette avancée financière autant qu’économique. « Dans tout ce dispositif législatif, il y a un autre élément à prendre en compte : la nouvelle servitude publique pour les transports par câble. Auparavant, il fallait 50 mètres au minimum entre les toitures et le câble mais depuis novembre, le ministère de l’Écologie a publié une ordonnance abaissant cette distance à 10 mètres, ce qui évite l’expropriation systématique. Cela ouvre de nouvelles perspectives de développement dans les pôles touristiques ainsi qu’en milieu urbain. Mais dans nos montagnes aussi cela donne matière à réflexion. Par exemple, au sein de la communauté de communes du Pays des Écrins, nous réfléchissons à une liaison câblée entre la gare de L’Argentière-la-Bessée et le domaine skiable de Puy-Saint-Vincent ; ainsi qu’entre Puy-Saint-Vincent et Vallouise ». Le câble a donc encore de beaux jours devant lui.
L’histoire n’est pas terminée…
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