Le gouvernement, par la voix de Ségolène Neuville, la secrétaire d'Etat aux personnes handicapées, a annoncé mercredi devant l'Assemblée qu"il allait abandonner l'idée d'un nouveau mode de calcul pour l'allocation adulte handicapé. Cette mesure était critiquée par les députés écologistes, radicaux de gauche et de droite et plusieurs socialistes.
Le gouvernement a annoncé mardi soir avoir abandonné le nouveau mode de calcul de l'allocation adulte handicapé (AAH) prévu dans le budget 2016. Une décision prise alors que les députés socialistes, écologistes, UDI et PRG l'avait appelé à revoir sa copie, dénonçant une "mesure vexatoire", "une grave erreur", un "racket".
Entendant les "inquiétudes", le gouvernement a "décidé de ne pas appliquer cette mesure en l'état, au regard de son impact sur les ressources des personnes concernées", a déclaré Ségolène Neuville, la secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées dans l'hémicycle de l'Assemblée à l'occasion de l'examen du volet solidarité et insertion du budget.
Le projet de budget prévoyait de prendre en compte à partir de 2016 dans le calcul de l'AAH les intérêts non imposables des comptes d'épargne, tels que le livret A, dans le cadre d'un processus d'harmonisation entre minima sociaux.
Ceci aurait réduit le montant de l'AAH, actuellement 807 euros par mois au maximum, pour les bénéficiaires ayant de l'argent de côté, mais surtout leur aurait fait perdre des droits connexes qui ne sont ouverts qu'à ceux qui touchent l'AAH à taux plein, comme le complément de ressources de 179 euros par mois, ou majoration pour la vie autonome de 105 euros mensuels, avait dénoncé l'Association des paralysés de France.
Joël Giraud se réjouit de ce retour à la raison face à une décision irréfléchie et scandaleuse.
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