" Jusqu’où ira la stigmatisation anti-Roms ?
Le maire de Champlan (Essonne) refuse l’inhumation d’un nourrisson dans le cimetière de sa commune, sous prétexte que ses parents n’y paient pas d’impôts locaux, mais sans doute en réalité parce qu’ils sont d’origine rom.
Ainsi, l’on discrimine les membres d’une minorité non seulement de leur vivant, mais on continue encore à le faire au-delà de la mort d’un de ses enfants.
Les parents du bébé décédé vivant à l’entrée de la commune de Champlan et leurs deux fils y étant scolarisés, le refus de son maire semble contraire à l’article L.2223-3 du code général des collectivités territoriales sur le droit à la sépulture dans le cimetière d’une commune dû aux personnes domiciliées sur son territoire.
Surtout, ce refus d’inhumer paraît relever de l’article L.225-1 du code pénal, qui sanctionne toute distinction entre les personnes opérée notamment ‟à raison de leur origine, de leur lieu de résidence,de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ”
Au lieu de tenir des discours anti-Roms, certains responsables politiques feraient mieux de se remémorer tout ce que nos compatriotes d’origine rom ont apporté à la culture de notre pays et notamment à sa musique, de Django Reinhardt à Georges Cziffra. En se rappelant ce proverbe alsacien : "Un pays sans tziganes n’est pas un pays libre"
Communiqué de Roger‐Gérard Schwartzenberg, président du groupe RRDP (Radical, Républicain, Démocrate et Progressiste) de l’Assemblée Nationale
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