Ce mercredi 16 avril, Joël Giraud a rencontré avec les autres députés de son groupe (Rassemblement Républicain Démocrate et Progressiste), Jacques Rapoport et Guillaume Pépy, respectivement présidents de RFF (Réseau Ferré de France) et de la SNCF.
Le député des Hautes-Alpes, est revenu une fois de plus sur des sujets qui lui sont chers.
Il s’inquiète tout d’abord de savoir quel est le montant qui sera consacré aux lignes classées de 7 à 9 et qui sont fondamentales pour le désenclavement de notre territoire.
En effet, Réseau Ferré de France (RFF) ayant décidé de faire porter son effort sur les lignes classées de 1 à 6 au motif que ce sont des lignes très fréquentées, cela exclut des projets de rénovation les lignes classées de 7 à 9 qui concernent notamment l'ensemble des lignes des Alpes du Sud, en particulier celles qui convergent vers Briançon depuis Marseille, Valence ou Grenoble. L’Etat a prévu d’associer les régions au financement des projets structurants. Les lignes des Alpes seront donc inclues dans les futurs contrats de plan, ce qui laisse espérer des améliorations pour la desserte des Alpes du Sud, car jusqu’alors seule la Région PACA était intervenue sur les réseaux sud alpins, ce qui posait des problèmes pour la qualité de la voie vers Valence et Grenoble.
Le problème est donc aujourd’hui de connaître le montant exact que l’Etat et RFF envisagent de consacrer à ces programmes. Les premiers chiffres font état de 15%, ce qui constituerait un désengagement total et pour le député haut-alpin, il est donc important de différencier dans ces lignes celles assurant la continuité du réseau TGV et celles situées dans des zones à enjeu particulier comme les zones de montagne.
Autre point soulevé : le référentiel de travaux en France qui, contrairement à ce qui se pratique en Suisse ou en Allemagne, est identique quelle que soit la classification de la voie entrainant un coût de réfection d’un km de voie ferrée 2,5 fois plus élevé que chez nos voisins européens. Cette course au surinvestissement conduit aujourd’hui à une impasse financière pour Joël Giraud qui demande donc de réfléchir sur la possibilité d’adopter un référentiel technique différent suivant la classification des voies.
Enfin, le député des Hautes-Alpes a rappelé son attachement à la mise en place, avant la clôture des négociations des CPER ferroviaires, d’un véritable Grenelle de la desserte des Alpes du Sud en présence de toutes les parties prenantes, proposition qui a d’ailleurs recueilli l’assentiment des régions Rhône-Alpes et Provence Alpes-Côte d’Azur.
Jacques Rapoport et Guillaume Pépy se sont engagés à étudier les propositions soulevées par Joël Giraud d’autant plus attentivement que ce dernier a été désigné par son groupe pour suivre au Parlement, le projet de loi N°1468 portant réforme ferroviaire qui arrivera en débat l’été prochain et pour lequel le député des Hautes-Alpes a déjà demandé à la SNCF et à RFF une opération, qui ne soit pas de façade « de vérité et de réconciliation » si l’on veut éviter la spirale du déclin du service public ferroviaire en France
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