Le 5 février, en Commission des affaires économiques, le député des Hautes-Alpes, qui est par ailleurs un ancien administrateur des PTT a questionné sur un certains nombres de points Philippe Wahl, le nouveau Président Directeur Général du groupe la Poste qui venait de présenter le plan stratégique du groupe à l’horizon 2020.
Concernant l’avenir des facteurs et du service courrier, il s’est réjoui de la fusion des directions courriers et colis. « C’est une manière d’augmenter le volume de travail du courrier ». Mais si en milieu rural ce sont les facteurs qui distribuent les colis de la poste, il s’est étonné qu’en zone urbaine La Poste fasse souvent appel à des sous-traitants alors que les facteurs pourraient être les mieux placés pour remplir cette mission.
Le député des Hautes-Alpes qui examinera très prochainement la loi sur l’Economie Sociale et Solidaire à l’Assemblée a souhaité avoir des précisions sur les services notamment bancaires dédiés aux acteurs de ce secteur important pour le développement des territoires. De la même manière, il s’est inquiété du rôle d’accompagnement des collectivités locales qu’allait pouvoir jouer le groupe La Poste.
Joël Giraud, conscient du désengagement de l’Etat dont la baisse de la subvention est significative, a voulu connaître les conséquences sur les missions fondatrices de la Poste, notamment sur la distribution du courrier et sur l’accessibilité bancaire qui font d’elle une banque différente.
Sur transformations des activités du Groupe La Poste, et sur les innovations qui seront mises en œuvre, Joël Giraud s’est inquiété du volet social. « Comment comptez-vous réorganiser le travail des postiers, en particulier celui des postiers qui vont avoir des métiers proches des agents de médiations voire du paramédical ? Leurs inquiétudes sont fortes et légitimes. »
Le député des Hautes-Alpes sera très attentif à la manière dont sera conduit ce dialogue social et notamment aux réponses qui seront données aux postiers qui ont choisi de conserver leur statut en 1990 en sachant qu’ils renonçaient à une revalorisation familiale mais dont les carrières ont été bloquées depuis. « Il me semble qu’on ne peut repartir sur des bonnes bases si cette question des reclassés ne se règle pas rapidement. Comment pouvoir envisager l’avenir de la poste sans rendre justice à ces quelques milliers de postiers qui ont été si longtemps lésés ? »
Pour terminer son intervention, il s’est étonné des projets de rénovation architecturale du centre postal Paris Louvre qui constitue un patrimoine hautement symbolique. « Je trouve que ce bâtiment pourrait faire preuve d’une plus grande innovation toute en respectant le patrimoine » a-t-il conclu, en citant Victor Hugo dans la Guerre aux démolisseurs « « Il y a 2 choses dans un édifice : son usage et sa beauté. Son usage appartient au propriétaire, sa beauté à tout le monde. »
Pour écouter l’intervention de Joël Giraud : c'est ici.
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