Concilier les intérêts de l’enfant et ceux de l’économie montagnarde est un objectif que j’ai fixé au Conseil National de la Montagne. C’est un débat déjà ancien mais qui a connu ces dernières années des déséquilibres. Entre ceux qui ont fait de la chronobiologie des enfants un nouveau credo, et ceux pour qui tout doit s’effacer devant des intérêts financiers, il y a un chemin qu’il faut gravir, pas à pas, en bon montagnard.
C’est parce que la balance semblait trop pencher en faveur des premiers que je suis intervenu, avec force, le 27 novembre, dans l’hémicycle avec un ton plutôt vif pour un membre de la majorité. C’est ainsi que le Ministre de l’Éducation Nationale a reçu, avec moi, une délégation de députées socialistes alpines et pyrénéennes et que nous avons pu discuter sur le fond.
Reprocher à des députés de la majorité d’agir prioritairement auprès d’un gouvernement qu’ils soutiennent n’est-il pas un peu vain ?
Nous aurions aimé, lorsque le calendrier des vacances de printemps a dérapé, alors que Luc Chatel était le Ministre en charge et que la conseillère montagne du Président Sarkozy était l’actuelle députée UMP de Chamonix, qu’une telle démarche aboutisse mais, à l’époque, seule la voix du président UMP du Conseil National de la Montagne Martial SADDIER s’était faite entendre.
Alors, par pitié, ne polémiquons pas et ne faisons pas de l’enjeu des vacances scolaires de printemps, capital pour notre économie, un enjeu politicien. C’est le meilleur moyen pour échouer.
Le Ministre de l’Éducation Nationale nous a donné satisfaction sur des points essentiels : suppression des demies-semaines de vacances et un calendrier des vacances d’hiver calé sur février (avec un départ le 7 février de la première zone l’année prochaine). Mieux, il a ouvert la renégociation pour les vacances de printemps dès 2014, tout en les replaçant pour la période aux mêmes dates que son prédécesseur, alors qu’elles devaient être plus tardives.
Alors, au lieu de hurler avec les loups, ce qui en montagne n’est pas toujours la meilleure politique, construisons ensemble, élus, socioprofessionnels, associations, au sein du Conseil National de la Montagne et en concertation avec l’Éducation Nationale, un calendrier scolaire adapté à tous ces enjeux et, plus largement à la politique nationale de « vacances pour tous » voulue par la Ministre du Tourisme. Le patron des "pulls rouges", Gilles Chabert ne s’y est pas trompé en appelant à la participation, au dialogue ouvert par Vincent Peillon sur les vacances de printemps.
bravo pour ce genre d'intervention. Heureusement qu'il existe encore dans le gouvernement des personnes qui ne défendent pas que leur intérêt privé
Rédigé par : besseau frédérique | 18 décembre 2013 à 16:07