"Le drame de La Clusaz pose la
question de la responsabilité des pouvoirs publics à tous les échelons, mais
particulièrement des communes, des départements et de l’Etat dans le traitement
du salariat saisonnier. Faut-il rappeler que sur les trois départements
l’Isère, la Savoie et la Haute Savoie ce sont 120000 saisonniers qui
travaillent en hiver. Qu’ils permettent par leur travail d’enrichir les
stations et l’ensemble des commerces et contribuent à placer notre pays au
premier rang des pays visités au monde. Pour quelle reconnaissance ?
Logés le plus souvent dans les
villages limitrophes des stations, car les loyers sont inaccessibles en
stations, ils prennent souvent leur véhicule pour rentrer après le service à
leurs frais. 15% n’ont pas de contrat de travail. Et 25% n’ont pas d’heures
supplémentaires payées.
Le saisonnier, c’est la figure
emblématique du précaire. Il ne bénéficie pas de la prime de fin de CDD, ni de
clause de reconduction de son contrat d’une année sur l’autre. Les employeurs
font leur « marché de l’emploi » lorsqu’arrive la saison. Ils puisent
dans un vivier très fourni, moins exigeant avec le chômage de masse. Les
patrons n’ont aucune obligation de payer leur transport ou de les loger.
Dans ces conditions on peu
imaginer que le fameux « choix de vie » que certains prétendent
faire est un peu contraint par la difficulté de se loger sur place.
Ne serait-il pas le minimum
exigé que d’associer au contrat saisonnier, l’obligation pour l’employeur, qui
fait venir et embauche hors de la localité ou du canton, un logement conforme
aux normes ?
Dans l’urgence, pour empêcher
que se reproduise le drame de La Clusaz, il faut partout où c’est
nécessaire mettre à disposition des saisonniers qui « souhaitent »
vivre dans leur véhicule des parkings sécurisés, alimentés en eau et en
électricité.
Le forum social des saisonniers
réitère la demande faite au ministre Sapin, d’être reçu et associé aux
mesures à prendre visant à améliorer les conditions de vie et de travail des
saisonniers".
A noter : Le député Joël Giraud a été nommé par Claude Bartolone, Président de
l'assemblée Nationale, au Conseil National de la Montagne.
Créé en 1985
ce conseil définit les actions menées pour le
développement, la protection et l’aménagement de sites de montagne.
Présidé par
le Premier Ministre Jean Marc Ayrault, il est consulté sur les
conditions
d’attribution des aides accordées à chacun des massifs.
Pour plus d'information sur le Conseil National de la Montagne : http://www.datar.gouv.fr/conseil-national-de-la-montagne