L’échec du sommet de Strasbourg est une défaite pour l’Europe et pour M. Sarkozy. Jamais la France n’a paru aussi impuissante à faire valoir ses solutions. C’est d’abord la résultante de l’affaiblissement que connaît notre pays sur le plan économique, industriel et financier depuis que M. Sarkozy et ses amis sont au pouvoir. Quand un pays ne va pas bien chez lui, il se condamne à être à la remorque des autres. C’est ce qui se produit dans le couple franco-allemand.
Ce déséquilibre est renforcé par l’incapacité de M. Sarkozy à construire une relation de confiance avec l’Allemagne. Le tandem fonctionne désormais en permanence sur le rapport de forces et ne porte plus de vision commune ni sur la sortie de crise, ni sur le devenir de l’Europe. La promesse de changer les traités n’est qu’un cache-misère qui dans le contexte actuel de récession et d’austérité ne peut trouver ni unanimité, ni consentement des peuples.
La priorité est de refonder un partenariat entre égaux avec l’Allemagne qui permette de réorienter l’Europe et de la doter des instruments qui lui permette de sortir de la crise : la mutualisation de la dette, le changement de la BCE, la convergence économique, la maîtrise des déficits, une stratégie de croissance. Ce projet d’une Europe de combat qui refuse le déclin et défende partout ses intérêts, c’est celui de François Hollande. Le changement de l’Europe commence par le changement en France.
Communiqué de Jean-Marc Ayrault, Président du groupe socialiste,radical et citoyen - 25/11/11
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