Dans le cadre des restructurations prévues par la loi de programmation militaire 2009/2014, les communes les plus affectées par ces restructurations peuvent, sur leur demande, se voir transférer à l'euro symbolique les emprises immobilières libérées par les différents services de la défense, en vue de réaliser des opérations d'aménagement..
La cession des emprises a été régie par la loi de finances 2008 dont une des dispositions prévoit qu’en cas de cession des emprises dans les quinze années, la part de plus value est partagée à moitié entre la commune et l’Etat.
Cette disposition de la loi de finance de 2008 pénalise lourdement les collectivités et ne les incite pas à relancer rapidement l’activité par des cessions d’emprises.
Elle a un effet pervers en incitant les collectivités à retarder leurs projets afin d’attendre l’expiration du délai de quinze années (ou à inventer des montages emphytéotiques créateur d’insécurité juridique décourageant les investisseurs).
Un fonds de soutien aux communes touchés par la restructuration des sites de défense, a été par ailleurs doté de 10 M d’€ en 2009 et de 5 M€ en 2010. Il est paradoxal d’accorder d’une main une subvention à des collectivités pour les aider à relancer leur activité économique et de reprendre de l’autre les sommes qu’elles peuvent percevoir à l’occasion de la cession des emprises.
La disposition de l’article 67 de la loi de finance 2008 a pour effet de geler toute décision et provoque l’effet contraire de ce que devrait être une vraie dynamisation des sites de défense abandonnés. La ville de Briançon est particulièrement affectée ce qui amené Joël Giraud a déposer un amendement au projet de loi de finances 2011 visant à supprimer les dispositions prévues à l’article 67 de la loi n° 2008-1425 du 27 décembre 2008 de finances pour 2009.
Téléchargement Proposition amendement cession des emprises militaires