Pour Joël GIRAUD, Député PRG des Hautes-Alpes, la réforme des retraites du gouvernement apparaît chaque jour comme un monument d’injustice et d’inconséquence. Sous la pression des interpellations du groupe SRC (Socialiste, Radical et Citoyen) dont je fais partie, le ministre des Affaires Sociales a du reconnaître que la fin du droit à la retraite à 60 ans s’accompagnerait de la fin de la retraite à 65 ans à taux plein. Les deux bornes seront, en effet, reculées de deux ans.
Ainsi, ceux qui partent aujourd’hui à la retraite à 60 ans devront désormais attendre 62 ans, tandis que ceux qui partent aujourd’hui à 65 ans devront quant à eux attendre désormais 67 ans !
Ce que le ministre du Travail de la solidarité et de la fonction publique M. Woerth appelle une « mesure démographique » est en réalité la plus grande des inégalités sociales, souligne Joël GIRAUD. En effet la fin de la retraite à 60 ans pénalisera les ouvriers et les employés qui ont commencé à travailler jeunes et qui occupent les métiers les plus pénibles. La fin de la retraite à 65 ans sera l’impôt du travail pour tous les salariés, et notamment les femmes, qui ont connu le chômage ou des accidents de carrière et n’ont pas pu acquérir toutes leurs annuités. De plus, à cette double peine pour les plus modestes, le gouvernement ajoute le racket des générations à venir. M. Woerth a confirmé qu’il allait vider le fond de réserve des retraites. Cette épargne de 34 milliards qu’avait constituée le gouvernement Jospin, et que la droite a toujours refusée d’alimenter, visait à protéger les retraites de la prochaine génération en constituant une réserve de précaution pour les années 2020. Sans aucun scrupule, le gouvernement a décidé de le piller pour boucher les déficits qu’il a lui-même creusés. Le Député des Hautes-Alpes dénonce cette dilapidation : « c’est un scandale et une faute grave contre la jeunesse. Elle va exposer nos régimes de retraite à tous les soubresauts de la conjoncture économique ». A mesure que le gouvernement se dévoile, deux conceptions opposées de cette réforme se font face. La nôtre propose un effort équitable entre les revenus du travail, les revenus du capital et les entreprises. Celle de la droite impose les seuls salariés.
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