M.
Joël GIRAUD attire l'attention de M.
le ministre de la culture et de la communication sur la position des
antiquaires, des marchands, des galeries et des artisans d'art quant à la
proposition de loi de libéralisation des ventes volontaires de meubles aux
enchères publiques adoptée par le Sénat et enregistrée à la présidence de
l'Assemblée nationale le 29 octobre 2009 sous le n° 2002. L'article 7 de cette
proposition de loi a pour objet de permettre aux opérateurs de ventes
volontaires de meubles aux enchères publiques d'effectuer de manière habituelle
des ventes de gré à gré en tant que mandataire du propriétaire comme
l'antiquaire, le galeriste, le brocanteur, le libraire de livres anciens. Pour
les professionnels, la directive « services » n'impose pas une telle
libéralisation et, loin d'améliorer la compétitivité du marché français, risque
d'en compromettre définitivement l'existence en portant atteinte aux fondations
de ce marché. L'article 25 de la dite directive dispose que les États membres
qui autoriseraient l'exercice d'activités pluridisciplinaires ont l'obligation
de veiller à « prévenir les conflits d'intérêts et les incompatibilités entre
certaines activités ». Les antiquaires, galeristes et experts, ne sont pas de
simples intermédiaires entre un vendeur et un acheteur, ils sont les garants de
la conservation et de la transmission d'une culture, d'une histoire et d'un
patrimoine. Elle lui demande de vouloir lui indiquer la position du
Gouvernement sur les observations des antiquaires, galeristes et experts face à
la tentative d'autoriser la vente de gré à gré au sein des salles de vente.
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