Député des Hautes-Alpes membre du groupe RRDP (Radical Républicain Démocrate et Progressiste)
Joël GIRAUD est membre titulaire du Conseil national pour le développement, l'aménagement et la protection de la montagne (Président de la Commission Permanente du CNM) et membre titulaire du Conseil national du tourisme.
Dans le cadre de sa fonction de député, Joël GIRAUD est membre de la Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire. Il est également Président du groupe d'amitié France Italie, vice - président des groupes d’amitié France Chine et France Suisse et participe en qualité de vice-président aux groupes d’études aménagement du territoire, climatisme et thermalisme, politique de l’eau, en qualité de secrétaire aux groupes d’études montagne et question du Tibet et en qualité de membre aux groupes d’études économie sociale et solidaire, langues régionales, parcs nationaux et régionaux, tourisme trufficulture et zones et travailleurs frontaliers.
Le secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Thierry Mandon, se rend dans le département des Hautes-Alpes, aujourd’hui. Il inaugure trois sites scientifiques : la galerie de l’Alpe à Villar-d’Arêne, la maison de la géologie et du géoparc du Briançonnais à Puy-Saint-André et la maison du soleil à Saint-Véran. Entretien.
Le président de la République a renoncé aux coupes budgétaires dans le secteur de la recherche : êtes-vous soulagé ?
Je me réjouis de cette décision du président. La recherche a été préservée des économies depuis le début du quinquennat. Les moyens pourraient même augmenter. C’est une piste sur laquelle on réfléchit.
Quel est le budget alloué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche ?
15 milliards d’euros. C’est le troisième budget après l’Éducation nationale et la Défense.
L’enseignement supérieur est très peu représenté dans les Hautes-Alpes, avec très peu de filières. Est-ce un problème d’aménagement du territoire ?
Les sections BTS font partie de l’enseignement supérieur. Il y en a à Gap, Embrun, avec la section tourisme, à Briançon. Des sections BTS, on en compte un peu partout dans le département, et elles ont du succès. Il y a l’IUT de Gap aussi. Le reste est hors département. Mais ce n’est pas spécifique à votre département. C’est une question d’aménagement du territoire.
Les Haut-Alpins doivent-ils se résoudre à laisser filer leur “jeunesse” vers les grands centres universitaires ?
Pour les maîtrises ou doctorats, les jeunes partent. Mais partir ne veut pas dire départ définitif. À Grenoble, il existe le diplôme universitaire étudiant-entrepreneur.
Une fois les études terminées, les jeunes peuvent localiser leur entreprise dans les Hautes- Alpes. Il faut peut-être aussi réfléchir au type d’infrastructures comme les pépinières d’entreprises qui peuvent accueillir les étudiants de retour chez eux.
Il existe dans le 05 des sites de niche (la Galerie de l’Alpe au jardin alpin du Lautaret, l’océan océanique en roches magmatiques du Chenaillet à Montgenèvre, l’observatoire de Château-Renard à Saint-Véran, Polyaéro à Tallard) : comment capitaliser sur ces sites pour les développer ?
Un certain nombre de sites peuvent imaginer monter des projets à vocation scientifique en se rapprochant d’universités ou d’organismes de recherche. L’autre solution réside dans les sciences participatives.
Il existe des programmes scientifiques qui font appel à des amateurs éclairés. C’est une vraie stratégie.
Quelle symbolique souhaitez-vous donner à votre visite dans le département ?
Il y a des initiatives associatives locales ou organismes qui méritent vraiment d’être connus, reconnus et valorisés. Il y a des promesses intéressantes comme le Cembreu (Centre européen médical bioclimatique de recherche et d’enseignement universitaire, NDLR) qui se font autour des affections respiratoires. Et, enfin, je serai là parce que Joël Giraud (député-maire, NDLR), cet avocat du territoire, m’a invité.