Une démarche coopérative pour le bien-être de l’animal et du travail en circuit court
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Une démarche coopérative pour le bien-être de l’animal et du travail en circuit court
La réouverture de l’abattoir des Hautes Vallées a été fêtée jeudi en présence d’élus et de représentants de l’État.
Fermé le 12 août dernier, cet outil a pu être remis en route le 20 décembre grâce à la forte mobilisation des éleveurs du territoire du nord du département des Hautes-Alpes et de l’Ubaye, et aux soutiens des collectivités, de l’État, du SMIAGD et des services vétérinaires.
Pour faire redémarrer cet outil d’abattage, l’association Abattoir des Hautes Vallées a été créée en septembre 2016, association de préfiguration à la Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) qui devrait voir le jour prochainement.
La motivation à garder ouvert cet abattoir à Guillestre a plusieurs avantages : il permet aux éleveurs de ne pas gaspiller leur temps en transport pour descendre les bêtes à Gap, cela enlève aussi du stress à l’animal, il aide au développement du territoire, à la survie des petites exploitations et améliore les circuits courts.
Un projet d’aménagement de la salle de découpe, et la création d’une marque propre à l’abattoir
Cette reprise d’activité s’est faite sous une forme spécifique, puisque ce sont des éleveurs volontaires qui effectuent, pour une équipe, les tâches d’abattage et pour une autre, la partie technique. Ce mode de fonctionnement permet de diminuer les coûts, les éleveurs étant rémunérés en tant que tâcherons.
Depuis le mois de décembre, Pierre-Emmanuel Robin, co-gérant de l’abattoir de Die, vient aider à former les éleveurs à l’abattage dans un souci d’un travail bien fait.
Laurent Darmas, éleveur à Névache qui participe à la tuerie expliquait : « On s’est formé vite, les gestes, on les a appris rapidement, ce qu’il nous manque actuellement c’est de la pratique. Ce qui veut dire qu’en termes de rendement, on n’est pas encore trop efficace. »
Le maire de Guillestre qui est aussi vétérinaire-inspecteur à l’abattoir a rappelé que cet abattoir a eu trois étapes de rénovation depuis 1995 pour mettre l’outil aux normes européennes. Il a cité « une chaîne d’abattage agneau qui rationalise le travail de l’opérateur et qui permet un travail sanitaire de grande qualité ». Il a aussi précisé que dans cet abattoir, toutes les garanties étaient prises pour respecter l’animal.
La présidente de l’association, Bénédicte Peyrot, a évoqué la dépose d’un dossier leader pour réaliser le projet d’aménagement de la salle de découpe chère aux éleveurs pour, à terme, faire de la vente directe, ce qui devrait améliorer le tonnage. Parmi les projets, il y a la création une marque propre à l’abattoir.
Elle a rappelé que l’association comptait actuellement 58 coopérateurs et que des appels à souscriptions allaient être lancés.