ENVIRONNEMENT La loi montagne oblige le démontage des installations obsolètes
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Le texte voté ce mardi à l’Assemblée nationale contient dans son article 19 une mesure, relative à un long combat des associations environnementales, Mountain wilderness en tête : les installations obsolètes.
En séance a été adopté un amendement des rapporteurs visant à rendre obligatoire, et de niveau législatif - et non plus règlementaire - le démantèlement des remontées mécaniques lorsque celles-ci sont inexploitées pendant cinq ans. Pour les nouvelles infrastructures, toute autorisation d’exécution de travaux est assortie d’une obligation de démantèlement dans un délai de trois ans à compter de la mise à l’arrêt définitive de ces remontées mécaniques.
Voilà 15 ans que l’association Mountain Wilderness a lancé sa campagne « Installations Obsolètes ». Depuis 2001, elle a développé une expertise concernant les aménagements abandonnés et la mise en œuvre de chantiers de démontage dans différents massifs de France. Le dernier en date, le 37e, avait lieu en Ardèche, le week-end du 8 et 9 octobre, à Borée dans le parc naturel régional des Monts d’Ardèche, où le petit téléski du Cuzet n’était plus utilisé depuis trente ans et apparaissait comme une verrue dans le cirque des Boutières. En évacuant ses pylônes, ses câbles et autres vestiges, l’association dépassait ainsi la barre des 400 tonnes de déchets enlevés.
En 2001, Mountain Wilderness avec l'aide du ministère de l'Environnement avait recensé 3000 aménagements laissés à l'abandon dans les montagnes françaises. Des remontées mécaniques mais pas que. « En 2016, ce chiffre a certainement augmenté en raison du nombre grandissant d'équipements touristiques à basse altitude rendus inutiles en raison du manque d'enneigement lié aux changements climatiques » estime l’association. Jusque-là, les collectivités territoriales avaient la charge de telles opérations. En la fin des années 2000, la question du démontage des pylônes monumentaux en béton de la télécabine de Planpraz à Chamonix avait fait débat. Désormais, si le texte reste en l’état au terme du processus législatif (Sénat puis commission mixte), il incombera aux exploitants une obligation légale de démantèlement et de remise en état des sites après la mise à l'arrêt définitive de l'installation.
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