Ce mercredi 3 juin à l’occasion du Débat sur le rapport du Comité d'évaluation et de contrôle sur l'évaluation du soutien public aux exportations, Joël Giraud a interpellé sur divers points le secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur, Matthias Fekl.
Face à la phase difficile que le pays traverse pour le commerce extérieur le député des Hautes-Alpes a salué la mobilisation du ministre pour accélérer le mouvement récemment avec le lancement en mars d’un ambitieux et très dense Plan d’action pour renforcer l’internationalisation des entreprises et attend désormais sa mise en œuvre car la dégradation constante de notre commerce extérieur depuis le début des années 2000 ne nous donne plus le droit à l’erreur.
Au-delà des questions plus générales de transparence, de délocalisation, de fiscalité, de législation, Joël Giraud a souhaité apporter un éclairage plus local. Fort de certaines expériences qu’il a pu constater avec des entreprises de sa circonscription, le député est convaincu qu’il est possible d’agir dans le développement des exportations au sein même de nos territoires. Elu de terrain, il croit fortement à la dynamique impulsée par les PME et à la force des coopérations décentralisées conduites par les collectivités locales telles qu’il a pu lui-même généré en tant que président d’une telle coopération entre les Alpes et le Sichuan (Chine).
Enfin, le député des Hautes-Alpes, faisant ainsi suite à de nombreuses questions déjà posées sur le sujet par les députés radicaux de gauche et en particulier Jeanine Dubié, députée des Hautes-Pyrénées, très mobilisée sur cette question, a insisté une nouvelle fois sur les négociations du fameux TAFTA, le traité de libre-échange transatlantique qui suscitent les inquiétudes des députés et de nombreux citoyens français. L’opacité des négociations pose un véritable problème, les conséquences juridiques avec par exemple la nécessité de recourir aux modes alternatifs des conflits comme les arbitrages pour juger des contentieux comporte des risques importants, l’impact du traité sur le secteur de la santé et la protection sociale laisse trop d’incertitudes et n’est pas sans danger.
Si les négociations des accords commerciaux comprennent des périls elles peuvent aussi ouvrir des perspectives pour nos entreprises, permettre de défendre nos intérêts et donner des opportunités pour faciliter l’exportation de nos PME, en particulier dans les secteurs agricoles et agroalimentaires, pour nos viandes, notre charcuterie, nos fromages, nos produits laitiers, nos fruits et légumes, où nous subissons des contraintes et des barrières totalement illégitimes qui sont un frein majeur pour nos PME vers le continent nord-américain.
Joël Giraud a salué l’engagement du ministre à revenir régulièrement devant la représentation nationale pour rendre compte de l’avancement des travaux sur ce sujet, lui demandant expressément de quelle façon la France allait pouvoir peser dans les négociations pour mettre fin à ces pratiques qui constituent de fait du protectionnisme déguisé et nuisent au développement de l’export de nos PME.
Le ministre s'est engagé de façon très ferme à renforcer la transparence dans les négociations en associant notamment les parlementaires européens aux discussions. Il a assuré au député également que de nouvelles modalités pour régler les différends allaient mises en place. Enfin et surtout, il s’est engagé à défendre de façon très offensive les intérêts des PME qui exportent à 80% vers les Etats Unis en simplifiant les démarches administratives et en confortant nos normes protectrices pour sauvegarder nos produits et nos choix de société.
Joël Giraud restera vigilant sur ce dossier.
Ecouter les interventions de Joël Giraud et du ministre :
https://www.youtube.com/watch?v=wmdiCcUUxWE&feature=youtu.be