Joël GIRAUD appelle une nouvelle fois à l’arrêt de comportements inconscients qui vont tuer la liberté en montagne.
Une face sud, une forte pente, des vents violents pendant plusieurs jours ayant formé des plaques à vent, une descente dans de telles conditions l’après-midi , on a peine à croire que des professionnels ont pu encadrer une telle mortelle randonnée. Et encore des vies perdues, des vies de jeunes entre 20 et 25 ans et des familles dans le deuil. Et des sauveteurs qui prennent des risques énormes et qui sauvent une 4ème vie sur le fil. Un jour la liberté merveilleuse à laquelle nous sommes tous attachés, montagnards que nous sommes, cette liberté va périr de son inconscience. Alors il faudra bien qu’avant, quand la fatalité a bon dos, le justice passe. Non pas parce que la sanction est une fin en soi mais parce que, face à une telle hécatombe, la sanction doit redevenir une pédagogie.
Ich möchte den Familien und Freunden der Opfer mein tiefes Mitleid aussprechen.
Bonjour M. Giraud. Ce qui risque de tuer la liberté comme vous dites, ce ne sont pas ceux que vous appelez des inconscients mais bien les gens qui ont votre discours. Je ne peux pas croire qu'un amoureux de la montagne puisse parler de la sorte. A partir de quel moment définissez-vous l'inconscience ? Au-delà d'un certain niveau d'avalanche, lui-même aléatoire et prévisionnel, sur quels critères ? La montagne est un terrain a priori dangereux. Certes, il y a des situations plus délicates que d'autres mais où situez-vous cette limite ? Parce que si c'est pour le faire après un accident, alors je trouve que c'est un peu facile. Trente morts par an en France dans les avalanches. C'est trente de trop assurément. Mais ce chiffre reste stable malgré la hausse de la fréquentation ces dernières années. Si nous nous occupions des vrais problèmes en France et laissions les gens qui ont décidé d'avoir une vie saine la vivre tout simplement ? Merci d'y réfléchir. Cordialement.
Rédigé par : Lionel Tassan | 06 avril 2015 à 16:44
Une instruction sera automatiquement diligentée, si je ne m'abuse ? Dans l'attente de ses conclusions, une certaine réserve n'est-elle pas de mise, surtout de la part d'élus ? Il appartient aux experts de se prononcer sur les responsabilités.
Rédigé par : Christine Reynaud | 05 avril 2015 à 17:00