Joël Giraud voulait assouplir les propositions rigides du Sénat
Il accepte un amendement de compromis présenté par le Gouvernement
En réunion de la Commission des Affaires Economiques dont Joël Giraud est secrétaire, les députés ont examiné ce mercredi 25 juin dernier, le projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, (n° 1892 rectifié) modifié par le Sénat, qui revient en deuxième lecture à l’Assemblée Nationale.
Une quinzaine d’amendements ont été déposés par Joël Giraud et ses collèges radicaux de gauche.
Parmi les avancées qui ont été acceptées, Joël Giraud se réjouit de la souplesse qui a été introduite à l’article 23 qui encadre l’utilisation des produits phytosanitaires. Le sénat avait apporté des modifications au projet de loi initial que les radicaux de gauche souhaitaient supprimer, les jugeant trop restrictives et prohibitives pour les exploitants agricoles. En effet, si ces alinéas concernent un enjeu important, à savoir la protection des riverains présents dans leurs habitations ou dans leurs jardins lors de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques, ils vont à l'encontre de la volonté politique actuelle de promouvoir l'agriculture de proximité. Les conséquences d'une telle mesure pourraient être négatives en termes d'emplois, d'aménagements du territoire et de création de valeur ajoutée. En effet, cette mesure pourrait conduire à l'interdiction par arrêté ministériel de toute utilisation de produits phytosanitaire dans un rayon de 200 m autour des lieux publics et des habitations, à retirer de la production agricole près de 13 millions d’hectares et à rayer de la production toutes les zones péri-urbaines.
Le gouvernement ayant proposé un amendement de compromis, ce dernier a fait tomber tous les autres allant dans le même sens dont celui présenté par Joël Giraud et ses collègues.
Ainsi, pour renforcer l’encadrement des traitements, le Gouvernement a proposé au vote des membres de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale un amendement afin de préciser les règles d’utilisation de produits phytopharmaceutiques à proximité des lieux accueillant des personnes les plus sensibles.
Celui-ci réaffirme l’interdiction d’utilisation des produits phytosanitaires dans l’enceinte des écoles, des crèches, des haltes garderies, des centres de loisirs, des aires de jeux destinées aux enfants, ainsi qu’au sein des centres de soins, des hôpitaux ou des maisons de retraite en sécurisant le dispositif actuel.
L’amendement adopté hier, dispose que l’usage des produits phytosanitaires à proximité des établissements en question devra faire l’objet de mesures empêchant la dérive des produits phytopharmaceutiques (buses anti-dérives, haies) ou prévoir des dates et horaires de traitement adaptés afin d’éviter la présence de personnes sensibles lors de l’application des produits.
en complément : communiqué de presse sur l’utilisation des produits phytosanitaires du Cabinet du Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt
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