Joël Giraud est intervenu ce mercredi 6 novembre en réunion de la Commission des Affaires Economiques au cours d’une Table Ronde sur la plasturgie.
Pour le député des Hautes-Alpes, qui se qualifie lui-même d’ «enfant des Alpes » qui connait bien la situation de la plasturgie dans nos vallées alpines, ce secteur, dont l’ancrage territorial est bien affirmé possède des atouts qui peuvent être déterminants. Alliant anciennes et nouvelles technologies, il est propice à l’innovation et le lien avec la finance spéculative reste modéré. Mais l’innovation seule ne pourra pas sauver le secteur.
Pour le député des Hautes-Alpes, le tissu industriel doit être suffisamment solide et structuré pour que l’innovation puisse s’y développer. Or il semble que le secteur est très fortement atomisé et que les questions de successions et de reprises sont bien trop prégnantes et difficiles à résoudre pour que puisse se développer une vision à moyen et long terme structurante. Ce n’est que sur un socle industriel consolidé que pourront se réaliser les investissements nécessaires au développement des activités de plasturgie.
Le député de la 2ème circonscription pointe le doigt sur le nœud du problème : la structuration même de la filière et la typologie de ses acteurs : Quels seraient les leviers que nous pourrions actionner pour faciliter les successions, les regroupements pertinents des TPE qui sont nombreuses, voire trop nombreuses, dans le secteur ? Comment trouver une fiscalité adaptée et incitative qui nous permettent de préparer l’avenir du secteur ?
La réponse de Jean Martin, délégué général de la Fédération de la plasturgie et des composites, pilote du projet CTI Plasturgie au sein du Comité stratégique de filière Chimie et Plasturgie, ne s’est pas faite attendre : « Vous soulevez un problème de fond ! ». Pour les entreprises de petite taille, le principal concurrent est « de l’autre côté de la rue, pas en Chine ». Il est indispensable désormais de trouver les moyens nécessaires pour que les entreprises puissent travailler ensemble et créer du lien.
A la question de François Brottes, le président de la Commission des Affaires Economiques, qui demande si de nouveaux dispositifs fiscaux locaux pourraient faciliter le rapprochement des entreprises, le délégué général est formel : Il existe déjà aujourd’hui des dispositifs qui permettent d’avoir des défiscalisations à titre individuel. La difficulté n’est pas là !
Ecouter la question de Joël Giraud : http://www.youtube.com/watch?v=h4I9MlfKers&feature=youtu.be
Ecouter la réponse de Jean Martin : http://www.youtube.com/edit?video_id=8vrZDj7AsnE&video_referrer=watch&ns=1
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