Question publiée au JO le : 05/03/2013 page : 2430
Réponse publiée au JO le : 25/06/2013 page : 6711
Texte de la questionM. Joël Giraud alerte
M. le ministre de l'intérieur sur la situation professionnelle des
sapeurs-pompiers professionnels ou volontaires. Ces hommes et ces femmes
s'engagent au service de la protection de nos concitoyens. Intervenant
très souvent dans des situations extrêmes, ils ne reculent devant aucun
obstacle, aucun danger, et mettent régulièrement leur vie en péril pour
sauver celle des autres. Nous avons encore tous en mémoire le dernier
drame survenu en novembre 2012, lorsque deux jeunes sapeurs-pompiers ont
perdu la vie dans un incendie de maison à Digne-les-Bains.
Malheureusement, l'actualité nous prouve régulièrement combien ces
hommes et ses femmes, mus par le sens du devoir et animés d'un esprit de
solidarité et de fraternité sont quotidiennement confrontés à des
risques majeurs. Certes, les sapeurs-pompiers perçoivent une « prime du
feu » mais au-delà de l'aspect purement financier, il conviendrait de
réfléchir à plus de sécurité, de justice et d'équité pour reconnaître
enfin cette profession comme un métier à risques, mesure que nos soldats
du feu réclament depuis fort longtemps. Il lui demande quelles sont les
intentions du Gouvernement pour la mise en place de cette légitime
revendication.
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Texte de la réponseLe caractère dangereux
du métier et des missions des sapeurs-pompiers professionnels et
volontaires a été reconnu par le législateur à l'article 67 de la loi n°
2004-811 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile,
codifié à l'article L. 723-1 du code de la sécurité intérieure. Cette
loi a mis en place plusieurs dispositifs, tant dans le domaine social
que technique, afin de tenir compte de cette réalité. La pénibilité du
métier de sapeur-pompier est prise en compte dans la gestion des
carrières. Les sapeurs-pompiers professionnels, qui appartiennent à la
catégorie active, peuvent partir à la retraite dès cinquante-cinq ans
(cinquante-sept ans pour les fonctionnaires nés à compter du 1er janvier
1960). Ils bénéficient également d'une bonification d'annuité de
retraite du cinquième du temps de service qu'ils ont accompli en qualité
de sapeur-pompier professionnel, sans que cette bonification puisse
dépasser cinq ans. Cette bonification a été instaurée pour compenser la
pénibilité de la professsion et pour atténuer les effets d'une limite
d'âge anticipée par rapport aux fonctionnaires dits sédentaires. En
outre, plusieurs avancées importantes pour la fin de carrière des
sapeurs-pompiers professionnels ont été concrétisées. Désormais, les
sapeurs-pompiers professionnels, en situation de difficulté
opérationnelle, peuvent bénéficier à partir de l'âge de cinquante ans
d'un projet de fin de carrière, tout en conservant la catégorie active
et la prime de feu. Ce dispositif, qui a été mis en place par le décret
n° 2005-372 du 20 avril 2005, leur permet ainsi d'avoir des activités
non opérationnelles dans les services départementaux d'incendie et de
secours (SDIS), de bénéficier d'emplois détachés dans d'autres
administrations ou bien d'un congé pour raison opérationnelle avec
possibilité de constitution de droits à pensions. Les sapeurs-pompiers
professionnels ont bénéficié bien avant l'adoption de la loi de 2004
d'un régime indemnitaire adapté, tenant compte des risques de leur
métier. Ils perçoivent, à ce titre, une prime dite de feu, prise en
compte pour le calcul de leur pension.
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