Question publiée au JO le : 23/04/2013 page : 4368
Réponse publiée au JO le : 11/06/2013 page : 6120
Date de changement d'attribution : 30/04/2013
Réponse publiée au JO le : 11/06/2013 page : 6120
Date de changement d'attribution : 30/04/2013
Texte de la questionM. Joël Giraud appelle
l'attention de Mme la ministre de la réforme de l'État, de la
décentralisation et de la fonction publique sur la menace qui pèse sur
le devenir de l'exercice des missions ATESAT et ADS rendues par les
services de l'État. La teneur de ces missions et notamment l'instruction
des actes d'urbanismes et le suivi en matière de travaux, constitue une
aide précieuse à destination des communes qui apprécient la qualité des
prestations de l'État. Par ailleurs, les petites communes ne disposent
pas des moyens humains, techniques ou financiers nécessaires au bon
déroulement de ces tâches. Aussi, il considère que le maintien des
missions ATESAT et ADS sont le gage d'une qualité de service rendu aux
collectivités et aux populations et d'une égalité de traitement sur
l'ensemble du territoire. Il lui demande de bien vouloir lui faire
connaître les intentions du Gouvernement à ce sujet et notamment s'il
envisage de maintenir ces services dans les prochaines années.
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Texte de la réponseLe ministère de
l'égalité des territoires et du Logement a engagé une réforme des
missions d'instruction des autorisations d'urbanisme et des missions
d'ingénierie publique de l'État à destination des collectivités. Cette
évolution concerne les missions « ADS » (application du droit des sols),
dont bénéficient les collectivités de moins de 20 000 habitants
essentiellement pour l'instruction des autorisations d'urbanisme, ainsi
que les missions « ATESAT » (Assistance technique de l'État pour des
raisons de solidarité et d'aménagement du territoire), qui englobent des
prestations d'assistance et de conseil à la gestion des marchés, des
travaux de voirie et d'aménagement, sur la base d'une Convention entre
l'Etat et la collectivité. Le renforcement des compétences des
collectivités, la consolidation des intercommunalités, la structuration
de dispositifs d'ingénierie technique et financière au niveau
intercommunal comme départemental ont modifié le partage des tâches
entre l'État et les collectivités territtoriales. La prise en compte de
cette répartition nouvelle, conjuguée aux exigences de la modernisation
de l'action publique imposent de repenser l'action de l'État dans les
territoires. Le rôle de l'État demeure et demeurera central :
régulateur, conseiller et garant de l'équilibre des territoires, l'État
concentrera désormais prioritairement son soutien aux collectivités en
difficulté. Le ministère de l'égalité des territoires et du logement a
donc décidé d'une part de recentrer l'ADS sur des missions de solidarité
vis-à-vis des communes fragiles du fait de leur petite taille (membres
d'intercommunalités de moins de 10 000 habitants) ; d'autre part, de
faire évoluer l'ATESAT vers des missions de conseil et d'assistance à
destination des collectivités qui doivent faire face à des servitudes,
des risques, des situations d'urgence ou à la complexité particulière
d'un projet. Une nouvelle organisation de la fonction de la fonction
d'appui de l'État à destination des collectivités est en cours de
constitution pour coordonner l'exercice de ces missions renouvelées.
Cette réforme s'articulera avec la création prochaine, déjà adoptée par
l'Assemblée Nationale, d'un établissement public, le CEREMA, regroupant
les meilleurs experts du réseau scientifique et technique de l'État qui
sont actuellement dispersés dans les huit CETE (centre d'études
techniques de l'équipement), le CERTU (centre d'études sur les réseaux,
les transports, l'urbanisme et les constructions publiques), CETMEF
(centre d'études techniques, maritimes et fluviales) et le SETRA
(service d'études sur les transports, les routes et leurs aménagements).
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