L'Assemblée Nationale a approuvé ce jeudi la reconnaissance du vote blanc, en adoptant une proposition de loi du député centriste (UDI) François Sauvadet, pour que les votes blancs aux élections soient pris en consiédération dans le décompte des suffrages.
Après l'avis favorable donné par le gouvernement, le texte a été cependant amendé, afin que les votes blancs aux élections soient seulement comptabilisés séparément des nuls. Cela ne modifiera donc pas les règles de calcul de la majorité absolue.
Joël Giraud, depuis le début de son 1er mandat de député en 2002, a eu l’occasion à plusieurs reprises de s’associer aux démarches - ou de les initier - visant à reconnaître le vote blanc comme un suffrage à part entière. Pour lui, « Il s’agit d’un moyen efficace pour lutter contre l’abstention et la montée des extrémismes. ».
Toutefois, l’expérience a démontré qu’il n’était pas facile de légiférer en la matière et de parvenir à l’adoption d’un texte satisfaisant.
En janvier 2003, le groupe UDF de l'Assemblée Nationale avait mis à l'ordre du jour des débats une proposition de loi visant à intégrer les votes blancs dans la catégorie des suffrages exprimés. Mais la majorité UMP avait transformé ce texte ne retenant que la distinction entre bulletins blancs et bulletins nuls.
Lors de l’examen de ce texte, Joël Giraud faisait partie des rares parlementaires en séance et n’avait pu qu’assister impuissant à son « détricotage », vidé de sa substance au fur et à mesure de l’avancée des discussions parlementaires.
Pour le député des Hautes-Alpes, il s’agit d’un « premier pas de plus vers la démocratie et il convient de saluer l’ouverture du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. J’estime qu’un citoyen qui fait l'effort civique d'aller voter doit être aussi reconnu qu'un autre, que se soit pour une élection nominale ou un référendum. ».
Le Sénat devrait examiner à son tour ce projet de loi au début de l'année 2013.
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