Monsieur Joël GIRAUD attire l'attention de M. le ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'État sur la revalorisation des pensions de retraite. Depuis la loi de 2003 sur la réforme des retraites, ces pensions sont réévaluées chaque année sur la base de l'indice des prix de l'INSEE de l'année précédente et à partir de l'indice prévisionnel de l'année concernée. Pourtant, l'INSEE lui-même reconnaît que l'indice des prix n'est ni un indice du coût de la vie ni un indice de pouvoir d'achat. En effet, la structure de consommation et la part des revenus consacrés à la consommation varient considérablement selon l'âge mais surtout selon le niveau des revenus. De plus, les produits et services que l'on qualifie de dépenses contraintes, à savoir les loyers, l'énergie, la protection sociale, les assurances ou les fruits et légumes, ont augmenté bien plus que l'inflation moyenne calculée. L'application stricte de l'évolution moyenne de l'indice INSEE pour la revalorisation annuelle des pensions conduit donc à un impact croissant de ces postes de dépenses contraintes sur le budget de la grande majorité des retraités, et à un appauvrissement important de ceux-ci. Par ailleurs, l'augmentation des pensions est plus faible que celle du salaire moyen et de la richesse nationale produite. Certaines associations de retraités font donc valoir l'injustice d'un tel procédé de réévaluation des pensions de retraites. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer si le Gouvernement envisage d'intégrer l'évolution des dépenses contraintes ainsi que celle des salaires en vue d'un plus juste calcul de la revalorisation des pensions.
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