M. Joël GIRAUD attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative surles difficultés liées aux troubles de la dyspraxie.
Les enfants DYSPRAXIQUES présentent des troubles cognitifs dits "spécifiques" concernant certains aspects du fonctionnement cérébral, qui génèrent des difficultés d’apprentissages, parfois sévères. Ce handicap "invisible", trouble de l'automatisation des gestes appris : manger, s'habiller, écrire, utiliser des outils, faire du sport est encore trop méconnu. Ses conséquences sont majeures et ont des répercussions dans la vie scolaire autant que sociale.
Ce trouble de l'apprentissage est encore mal connu des personnels de santé et des enseignants, ce qui entraîne un retard de diagnostic et de grandes difficultés d'intégration pour les enfants atteints.
Ainsi, l’absence de formation obligatoire des acteurs de chaque parcours de vie (médical, scolaire, insertion professionnelle) fait de chaque démarche administrative et médicale un véritable parcours du combattant.
Il n'existe pas de circuit fléché pour les parents, les enseignants se retrouvent démunis face à ces problèmes et ne savent comment adapter leur enseignement tandis que la méconnaissance des dyspraxies dans le monde médical ou paramédical contribue au manque de collaboration et de complémentarité entre les différents acteurs et entraîne des retards de diagnostic, de prises en charge rééducatives, scolaires.
De plus, les aides matérielles, ou humaines (ordinateur, aide d'un auxiliaire de vie scolaire) véritables « outils » de compensation impliquent de pouvoir faire reconnaître le handicap par la MDPH, certaines rééducations (ergothérapie, psychomotricité...) essentielles pour le développement d'un grand nombre d'enfants dyspraxiques nécessitent une prise en charge par l'assurance maladie.
Aussi, il souhaite une reconnaissance de la maladie et connaître les mesures qu'elle compte prendre pour, d'une part, informer et former les personnels concernés afin de faciliter le dépistage, l'accompagnement thérapeutique, l'amélioration de la prise en charge des enfants atteints de ces troubles et, d'autre part, remédier à l'absence de prise en en charge de ces troubles par la sécurité sociale impliquant de graves conséquences financières et sociales pour les enfants et leurs familles.